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  Christian Jegourel

 

    

15 février 2006 3 15 /02 /février /2006 11:39

Les innovations en terme de vitesse de transmission des réseaux mobiles vont permettre de renforcer la compétition -ou la convergence- entre opérateurs mobiles et FAI. Si les conditions d'accès nomade aux contenus et services sont équivalentes à celles du fixe, à quoi cela sert-il de conserver un accès Internet fixe? Qui va l'emporter ?

Les opérateurs mobile qui vont migrer sur la 3,5 G et offrir des débits équivalents à ceux de l'adsl 2 ou les FAI qui vont encore augmenter la vitesse de leurs réseaux et renforcer leurs services et contenus hauts débits ?

A terme la convergence de l'ubiquité des contenus et services amènera une offre unique et un regroupement des opérateurs. Le paiement avec le mobile est également un facteur clé de succès pour la captation de clients. Cette fois-ci ce sont les banques qui sont en concurrence avec les acteurs des NTIC.

Imaginons un monde ou nous ayons un seul abonnement (une seule facture) qui permette de se connecter à Internet, de téléphoner partout dans le monde en voix/ip avec visiophonie depuis son téléphone fixe et son mobile (UMA). Où le terminal nomade serve de moyen de paiement pour tous les jours mais également pour des services et contenus nomade (géolocalisés)…

Est-ce que ce sera une banque, un grand média, un opérateur de fixe (FAI) de mobile ? Un mixte de tout cela ? De multitudes de nouvelles entreprises de contenus et services vont émerger. Quels seront les services « de base » intégrés par le fournisseur principal et ceux fournir par des tiers ? Avec quels types d’accord de partage des revenus ?

Il n'est pas simple de trouver les nouveaux modèles économiques avec ces profondes mutations à venir mais la course à la taille critique est lancée et les alliances intelligentes détermineront les futurs gagnants.

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24 octobre 2005 1 24 /10 /octobre /2005 00:00

Le secteur de l’opérateur virtuel se développe enfin. Après Télé 2, M6, NRJ, c’est Virgin Mobile qui annonce son arrivée sur le marché Français. Comme le marché n’est pas extensible à l’infini il va falloir aller prendre des abonnés chez les petits copains. Je vois bien le marché évoluer en deux phases : 1) les opérateurs « classiques » louent leurs infrastructures et se laissent, nécessairement, prendre quelques clients (vraisemblablement les moins intéressants en ARPU). Pour ce faire les MVNO investissent massivement en frais marketing. Cette phase pouvant durer 2 ans. 2) Les opérateurs « intégrés » -sauf Bouygues qui n'a pas d'offre FAI- annoncent le pack quadriplay (Internet, téléphone fixes et mobile, flux télévision et VOD). Ils repiquent les clients aux MVNO.

Après le big bang le big crunch ?

 

 

 

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20 octobre 2005 4 20 /10 /octobre /2005 00:00

Dans cet article http://www.elenbi.com/telecom_et_si/archives/2005/10/le_reseau_telec.php Marie-Christine Levet fait référence à une offre quadruple play.

Dans un premier temps, le challenge de club internet va être de rattrapé son retard par rapport à FT, Free et Cegetel-Neuf Telecom. L’investissement de 500 millions d’euros en infrastructure est un point déterminant dans la volonté de Deutsche Telecom de conserver une PDM en France à un bon niveau. Comme je l’ai déjà indiqué dans ma réponse à l’article sur la télévision ADSL et les FAI, les opérateurs historiques disposent d’un avantage dans la capacité de couverture d’accès multi pays. C’est un point capital pour l’offre quadruple play. Marie-Christine Levet met également l’accent sur un point clé de l’offre quadri play : la rentabilité de l’agrégation de ces services. En effet aujourd’hui personne n’a, économiquement, intérêt à intégrer une offre mobile dans une offre tri play. Ce serait dégrader les marges et ce ne permettrait pas de conquérir de nouveau clients. Il faut attendre un changement de modèle économique qui peut passer une rupture technologique (wimax ? et mobile sur IP) ou par une offre d’intermédiation (paiement à l’aide du mobile ?) et surtout des nouveaux terminaux supportant l’UMA (Unlicenced Mobile Access) qui sera peut être une killer aps dans ce domaine.

C'est la course à l'armement avec NC numericable et Noos qui annoncent un accès de 100Mbits triple play

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18 octobre 2005 2 18 /10 /octobre /2005 00:00

En réponse à l'article de elenbi.com intitulé "Télévision ADSL, les opérateurs ramasseront-ils la mise ? Pas si sûr"   http://www.elenbi.com/medias/archives/2005/10/television_adsl.php 

j'ai répondu sur le site et vous livre sur ce blog le texte de la réponse.

Votre réflexion sur les créateurs de valeurs avec des contenus audiovisuels est bien au cœur des stratégies des opérateurs. Il semble assez curieux d’ailleurs que la prise de conscience soit si tardive pour certain alors qu’il suffisait de faire un peu de prospective ou de lire le rapport « réseaux hauts débits » du ministère de l’industrie en 2000 pour avoir un idée de la convergence des services. Pour ma part, je n’ai pas changé d’avis depuis 2000 où dans ce rapport j’établissais les bases de la convergence des bouquets de contenus en bouquets de services en avertissant sur les risques de situations monopolistiques. Je pense toujours que les opérateurs de services seront les grands gagnants de cette partie. J’utilise sciemment le terme partie car il y a souvent une revanche. Il me semble donc que les opérateurs, aujourd’hui appelé « fournisseurs d’accès Internet » seront les distributeurs de ces services. Ils ont déjà agrégés trois offres : accès Internet, téléphonie sur IP et flux audiovisuels. Il reste l’abonnement mobile (voix et données) et stock audiovisuels (VOD) à ajouter. Pour réaliser cela il existe plusieurs voies. La plus évidente mais pas forcément la meilleur à terme est de devenir MVNO pour ceux qui n’ont pas de réseau dans leur groupe et de passer des accords avec de producteurs/fournisseurs de contenus. Pour ce dernier point c’est un peu compliqué pour un acteur isolé géographiquement ou faible en audience car les grands studio veulent du rendement et facturent les droits très cher. Il y a donc plusieurs stratégies possibles : a) une couverture géographique sur plusieurs pays majeurs (ce que visent la plupart des grands opérateurs historiques), b) une stratégie de convergence verticale en fusionnant (cegetel-neuf telecom par exemple) et c) une stratégie innovante, ce qu’a choisi free en rachetant la licence wimax d’Altitude. Il est aussi difficile de prédire qui peut l’emporter mais la stratégie de Free me semble très astucieuse. Free a réussi à avoir la seule licence nationale de wimax et pourrait au delà de la fourniture d’accès mobile, fournir d’ici 2 à 3 ans l’accès en téléphonie mobile sur IP. Cela permettrait de contourner de nouveau les infrastructures des acteurs existants ce qui a bien réussi à Free sur l’accès Internet. Nous avons donc à court terme plusieurs acteurs qui pourront fournir à leurs clients (accès Internet « everywhere », téléphonie IP « everywhere » et flux video. Si on étend ce raisonnement, la possibilité de « mobilité » d’accès entraine assez vite un besoin géographique étendu. C’est sur ce point que butera Free d’ici 3 à 5 ans et dans lequel réside une de ses faiblesses. L’autre besoin sera d’avoir une taille critique suffisante en terme de capacité de distribution pour négocier en direct avec le fournisseurs de contenu et non plus avec les assembleurs que sont les chaines ou les bouquets de chaines. Là également le nombre de pays dans lequel l’opérateur sera présent sera déterminant. Le dernier facteur clé de succès sera la « crédibilité » de l’opérateur. On oubli bien souvent en Europe du sud que le mobile est utilisé en Europe du nord comme un terminal de paiement. Il y a fort à parier que cette offre arrive chez nous rapidement car c’est une voie de développement de valeur rapide. Si vous êtes l’intermédiaire de paiement en plus de fournir l’accès aux contenus et les moyens de transport, vous devenez incontournable. Vous avez recréé un modèle de distribution de produits et services dématérialisés qui fait le bonheur de nos grands distributeurs pour les produits physiques. Comme on peut le voir les évolutions des périmètres des acteurs ne sont pas terminées.

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18 octobre 2005 2 18 /10 /octobre /2005 00:00

Je profite de cette occasion pour vous poster un extrait du rapport "Bourdier" auquel j'ai participé en 2000 et qui traite de ce point de convergence. Etant l'auteur de ce paragraphe je peux vous renvoyer au reste du rapport pour les aspects techniques.

6.4. Des concentrations qui appellent une vigilance particulière

6.4.1. Le champ de la convergence et la grande variété d'acteurs

Le développement des technologies de diffusion électronique et temps réel de l'information rend caduques les barrières verticales établies entre les acteurs médias, constructeurs et développeurs de technologies informatiques et réseaux et opérateurs de télécommunications :

Entre chaque type de média les frontières étaient bien établies avec les éléments suivants  :

.Par type de contenus :

  • Texte et image (qualité moyenne) : journaux,
  • Texte et image de bonne qualité couleur : magazines,
  • Son : radio,
  • Video : télévision ;

Par délai de diffusion :

  • Journaux : 1 jour,
  • Magazine : 1 semaine à 1 mois,
  • Radio : temps réel,
  • Télévision : temps réel ;

Par coûts de production :

Cette segmentation disparaît car les technologies de on-line et Internet en particulier mélangent ces éléments :

  • Mélange des contenus : texte, image, son et vidéo,
  • Mélange des contenus de stock et de flux.

L'autre aspect qui pourrait déstabiliser les acteurs des médias est la non-limitation des canaux de diffusion de l'information.

Les médias traditionnels sont encadrés dans une logique de limitation de leurs concurrents directs du fait des coûts de production (journaux, radio, télévision) de la régulation et des technologies hertziennes (fréquences limitées pour la radio et la télévision).
Les nouvelles technologies et les réseaux rendent la compétition moins difficile, excepté pour les magazines, et les médias traditionnels ne sont pas tous préparés à une concurrence plus globale : sur Internet, le nombre de sites accessibles est potentiellement illimité.

Entre les fournisseurs de technologies et les opérateurs, les frontières étaient parfaitement définies : les seconds étaient les clients des premiers .

La convergence a commencé lorsque des sociétés comme Microsoft ont investi dans des câblo-opérateurs ou des entreprises de télécommunications par satellite. Les opérateurs ont répliqué en devenant, grâce à Internet, fournisseurs de contenus et de services.

Dans l'intervalle, le risque est de voir se constituer de formidables acteurs verticaux intégrant la production de contenus et de services, tous les processus de diffusion en ligne jusqu'aux consommateurs finals.

Nous pourrions ainsi voir apparaître des acteurs proposant un abonnement unique pour l'eau, le téléphone fixe et mobile (voix), la transmission de données (accès Internet), la fourniture de contenus (télévision, radio), la fourniture de services (de réservation : voyages, cinéma, etc. ; d'assistance : GPS, aide à la navigation, assurance, etc.)...

La fourniture de ce « bouquet de services » offrirait à cet opérateur un lien privilégié vers une base de consommateurs rendus « captifs » par le coût (financier ou logistique) de changement d'opérateur. On peut déjà observer le frein au changement d'opérateur de mobile lié à l'obligation de changer de numéro. La possibilité de conserver son numéro est un exemple de mesure simple qui devrait rendre plus libre le choix des consommateurs.

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