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  Christian Jegourel

 

    

9 juin 2009 2 09 /06 /juin /2009 17:20

Newspaper par poravit

Tout a été imaginé ou presque pour tenter de faire vivre le modèle actuel de la Presse et l’on assiste maintenant à des demandes farfelues du style il faut faire payer les FAI.

La solution ne viendra pas de nouvelles taxes d’où qu’elles viennent pour financer un modèle obsolète mais de nouveaux modèles de production et de financement des contenus.

Car en fait ce n’est pas le produit qui est menacé, les consommateurs sont toujours friands de journaux et de magazines, tant sur papier qu’en ligne. Le souci c’est que l’équation économique permettant de produire, et de distribuer un support papier n’est plus équilibrée.

Les supports papiers ne sont pas intégralement responsables de cette situation contenue dans les gènes d’internet mais certains auraient pu largement pérenniser leur activité si ils avaient pris les mesures de la situation il y a maintenant 10 ans.

Et que l’on ne me dise pas, comme lors d’une récente conférence à Dauphine, que ce n’était pas prévisible car j’ai personnellement participé à plusieurs rapports sur le sujet en 1999 et 2000 où nous pointions déjà le risque que faisaitpeser internet : l’audience atomisée, la perte des petites annonces, …

D’où vient le problème

C’est très simple. Nous sommes passés d’une époque où il y avait une limitation des canaux de distribution (les supports) à une ère où le nombre de ces canaux devient potentiellement illimité (sites internet). Nous sommes donc passés d’une situation ou l’espace publicitaire était « limité » en choix à une situation où cet espace est en surcapacité.

C’est la même chose avec toutes les matières premières. S’il y surcapacité, les prix baissent et aujourd’hui c’est le tarif de l’espace publicitaire qui s’effondre. C’est d’ailleurs l’une des raisons pour laquelle, à audience égale, les tarifs publicitaires sur le web sont 20 fois moins élevés que sur le papier et 10 fois moins chers qu’en télévision.

Nulle surprise donc qu’il soit très difficile à un journal ou à un magazine de rentabiliser une structure de production ( la rédaction) avec sa seule audience en ligne.

C’était le paradoxe soulevé déjà en 2007 par le New York Times qui avait une audience 10 fois supérieure en ligne par rapport à celle du papier mais dix fois moins de revenus. Un rapport de un à cent !

Aucune entreprise ne peut réduire ces coûts de production dans de telles proportions.

La pluparts des « experts » ou professionnels de ces secteurs pariaient sur l’augmentation progressive des tarifs en ligne et donc sur la survie de leur modèle par migration progressive vers le tout numérique sans remettre en cause le modèle organisationnel de leur industrie.

J’avais pour ma part largement expliqué que je ne croyais pas à la survie de ce modèle depuis dix ans et c’est, entre autre, pour cette raison que j’ai imaginé YouVox en 2006.

Car ne nous trompons pas, les contenus ne vont pas disparaître. Que ce soit la production musicale, la production audiovisuelle ou l’information au sens large, il y aura toujours un cycle de production/diffusion. Ce sont uniquement les processus intermédiaires qui doivent s’adapter. Dans la musique les Majors de distribution/marketing vont disparaître sous leur forme actuelle, dans l’audiovisuel, la place des chaîne de flux va s’amenuiser, pour la presse ce sont les structures actuelles qui vont s’éteindre en grande majorité.

La réaction primaire c’est de tenter de protéger le modèle existant sans imaginer qu’un autre puisse lui succéder. On voit donc fleurir toute les idées les plus irréalisables que farfelues comme la loi Hadopi ou la dernière venant de Libération d’une taxe sur les FAI…

Bref nationalisons la presse (Etat Généraux de la Presse : le Président Sarkozy veut-il nationaliser les journaux ? Décryptage et analyse) tant que l’on y est comme cela on aura des rédactions objectives.

Boys Selling Newspapers par ? John McNab

Un constat peu optimiste

Toutes vérité n’est pas bonne à dire, c’est un proverbe qu’il faut utiliser souvent lorsque l’on parle de réinventer un modèle qui a fait ses preuves, emploi des milliers de salariés et pire, communique à l’ensemble des électeurs. L’industrie des médias est donc tout à fait à part et ne peut se régler comme une usine de pneus ou de composants automobiles.

Les faits sont pourtant difficilement contestables : l’économie des médias n’est plus efficiente.

Même la sacro saine TF1 voit son modèle s’éroder malgré la disparition de la publicité sur les chaînes publique qui aurait du lui profiter ainsi qu’à M6.

Ne parlons pas de la presse nationale qui était déjà sous perfusion avant la crise financière. La presse magazine semblait se porter un peu mieux mais les derniers chiffres sur la publicité commerciales font états d’un marché publicitaire aux états unis en baisse de près de 30 % sur certains secteurs. Il ne peut y avoir que des disparitions.

Google News par Swerz

Pourquoi en est-on arriver là ?

On entend fréquemment citer Google comme la cause de tous les mots des médias, arguant que le méchant moteur détourne la valeur ajoutée des titres en ligne.

Ce n’est pas faux de dire que le moteur vit sur le trafic et que les médias sont en partie responsables de ce trafic. Ce n’est cependant pas Google le responsable mais la nature même d’internet et ce que l’on appelle le web 2.0.

Nous sommes passé d’une situation de segmentation des médias par contenus (texte –journaux-, image –magazine-, son –radio-, vidéo –TV-), par processus industriel (imprimeries, chaînes audiovisuelles), par coûts de production (du texte vers le vidéo) à une situation totalement convergente. Les coûts de production baissent drastiquement grâce aux logiciels sur PC/Mac, un blog devient un vecteur de communication….

Et face à ces mutations profondes, les médias « traditionnels » n’ont pratiquement pas évolués depuis 10 ans !

Pas plus que les majors de la musique d’ailleurs mais après tout il est souvent plus facile de faire du lobbying que de provoquer une réorganisation industrielle.

No Known Restrictions: Press room of the Planet newspaper, Richmond, Virginia, 1899 (LOC) par pingnews.com

Quels modèles pour l’avenir ?

Nous abordons la partie la plus optimiste car il ne s’agit pas uniquement de faire un constat largement partagé par de nombreux spécialistes du secteur mais de proposer des solutions.

Inutile néanmoins de croire que tout sera comme dans le passé et qu’il suffira de s’adapter en douceur. L’adaptation va se faire, pour ceux qui le peuvent encore, dans la douleur et avec des restructurations et des concentrations massives

J’ai identifié trois modèles principaux

- Le massivement multi supports
- Le massivement low cost
- L’intégration dans des bouquets de contenus/services

Online Newspaper Screenshot - Obama Victory par phpfunk

Si vous acceptez l’hypothèse que les revenus publicitaires ne vont pas augmenter à cause de l’inventaire considérable disponible, il faut donc que les coûts de productions et de diffusion des contenus soient très faibles pour chaque support.

Il y a donc deux alternatives : la première c’est de produire des contenus couteux et les amortir sur une multitude de médias afin qu’unitairement le coût des contenus soit faible. C’est ce que j’appelle le massivement multi support qui permettra à des groupes de communication intégrés de produire des contenus et de les amortir en TV, radios, supports papiers et sites web.

La seconde est exactement l’inverse. Comme il y a peu de revenus, il faut que les coûts soient très faibles. Idéalement sans coûts fixes. Le revenu sharing et le web 2.0 peuvent permettre de constituer des structures de production/diffusion de contenus adaptés. YouVox est basé sur ce modèle

Le troisième modèle c’est la facturation des contenus à des bouquets d’offres fournies par les FAI par exemple. Nous avons déjà forfaitisé l’abonnement internet avec le téléphone fixe illimité et l’accès à des nombreuse chaînes de flux. Pourquoi ne pas imaginer dans un avenir proche que l’bonnement donne droit à quelques films en VOD, quelques séries TV et un ou deux magazines papiers plus un quotidien envoyés par courrier ou postage et accessibles en ligne par mot de passe.

Dans ces trois modèles il n’y aura pas de la place pour tous les acteurs actuels, car évoluer vers un modèle massivement multi supports impose une concentration importante qui n’est pas à la portée de « petits » médias. D’autant que la taille critique de l’ensemble sera garante de la capacité de fournir des contenus. Le périmètre est encore un peu flou et je ne saurais pas préciser si la taille critique se situe proche de celle d’un News Corp ou celle d’un Next Radio TV.

Passer à l’ultra low cost ne sera pas évident non plus pour des entreprises de presse habituées à des structures de coûts élevées. Quand à la mise à disposition des contenus pour tiers, c’est un changement de modèle pas simple à faire accepter aux acteurs actuels soucieux de leur image de médias à part entière.

La période actuelle est donc propice à une redistribution des cartes et seuls les plus agiles parviendront à tirer leur épingle du jeu. Je ne crois pas aux tentatives de micro paiement tentées actuellement par quelques titres aux Etats-Unis et qui donnent des idées à quelques médias français. Le modèle de « consommation » des contenus en ligne s’accommode mal du paiement à l’acte et de ce type de frein. Si certains sont tentés, leur audience se redistribuera sur ceux qui sont restés gratuits.

N’hésitez pas à proposer vos idées sur ces pistes en commentant ou en publiant directement vos contenus dans ce magazine

Cet article est un extrait d’un livre blanc en court de rédaction sur la convergence des industries média-télécom-internet qui sera publié en septembre 2009.

Articles en relation :

Agences de presse en danger, recettes en déclins et nombre abonnés en décroissance

Face à la déferlante de l’information en continu, le contenu est-il suffisant pour un quotidien ?

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26 février 2009 4 26 /02 /février /2009 17:11

DSC_0230 par michaelluethi

Cela fait plusieurs années que l’équation économique de la télévision est menacée par l’arrivée de nouveaux canaux de distribution, la TNT, et l’évolution progressive de la consommation des média vers la dé-linéarisation...

La plupart des spécialistes de cette industrie s’accordaient à dire que la situation d’une grande chaîne généraliste ne pourrait que se dégrader et sur YouVox notre position était claire depuis 2006 puisque nous nous interrogions déjà sur la stratégie de ce groupe. Voir les articles

Lagardère et Bouygues savent-ils où ils vont ?,

Faut-il démanteler Vivendi et Bouygues ?,

La vidéo à la demande et les enregistreurs numériques menacent l’économie des chaînes de télévision,

Les réorganisations de TF1 et de Lagardère sont-elle réellement engagées ?

Depuis mi 2008 la situation s’est encore aggravée et la crise financière qui touche tous les secteurs amplifie encore les difficultés de la chaîne. La valorisation de TF1 est passée en quelques mois de près de 6 milliards d’euros en 2007 à 1,4 milliards au cours d’aujourd’hui de quoi gêner d’éventuels investissements et des restructurations pourtant nécessaires. Tout n’est cependant pas perdu comme nous l’aborderons dans notre article sur la chaîne.

Challenger par iskandar1877

La situation n’est pas plus brillante pour Bouygues Telecom qui a largement sous-estimé la convergence fixe-mobile en délaissant le secteur des fournisseurs d’accès internet.

L’arrivée trop tardive de la Bbox et le refus d’acheter des parts de marché en se positionnant sur de la croissance externe au moment des ventes de télé2, de Club Internet et d’Alice va laisser des traces.

Comme pour TF1, l’absence de décisions sur des visions à long terme se paye aujourd’hui et cela ne devrait pas s’arranger.

Les indicateurs étaient pourtant présents depuis plus de 2 ans et en 2005 et 2006, des analystes financiers avaient soulevé le problème et nous avions également averti sur ces risques dans cette série d’articles :

Fournisseurs d’accès Internet et opérateurs mobiles, scénario pour une recomposition de la chaîne de valeur.,

Bouygues : Morgan Stanley réduit son objectif de cours,

Free et Bouygues Telecom quelles perspectives dans l’évolution de la chaîne de valeur Internet.

Contrairement à TF1, Bouygues Telecom est moins affecté à court terme par la crise financière car son modèle est basé sur l’abonnement même si, en pourcentage, la filiale du groupe de BTP a plus de client prépayés qu’Orange ou SFR.

C’est néanmoins un trompe œil car la contraction de ressources des particuliers va les amener à se serrer la ceinture et le budget télécom pourrait un peu en souffrir.

Le lancement de nouveaux opérateurs low cost va accentuer la pression tarifaire à la baisse même si ces opérateurs devraient rester marginaux.

Mais les vrais dangers sont à venir. Les menaces, pour Bouygues Telecom, s’appellent convergence fixe-mobile, voix sur IP et internet mobile regroupé dans un même abonnement. L’autre point à suivre se nomme 4ème licence mobile car si rien n’est encore totalement verrouillé, Free est bien placé pour décrocher le sésame. Avec les 5 MHz annoncé, le FAI alternatif ne pourra pas concourir au rôle de poids lourd français de la téléphonie mobile mais pourrait tailler des croupières aux 3 grands dans les zones à fort pouvoir d’achats des grandes villes.

Rappelons également que Free est détenteur de la seule licence nationale Wimax et qu’il pourrait déployer un réseau 3G couplé à des émetteurs Wimax pour offrir du très haut débit mobile de 4ème génération.

La situation pour les deux filiales de Bouygues n’est donc pas idéale et le groupe ne pourra plus se contenter de gérer ses activités uniquement avec une forte agressivité et inventivité commerciale.

C’est le temps des décisions stratégique et nous verrons alors si les managers en place sauront prendre le virage. Pour TF1 le ménage a déjà été fait mais chez Bouygues Telecom il manque un visionnaire doublé d’un opérationnel capable d’insuffler une nouvelle vie au 3ème opérateur mobile.

Cet article fait parti d’un dossier de trois articles :

- Dossier : l’absence de décisions stratégiques dans les télécoms et la télévision coute cher à Bouygues et ce n’est pas fini

- TF1 au cœur de la tempête a encore du potentiel

- Bouygues Telecom, c’est le moment des décisions stratégiques

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15 janvier 2009 4 15 /01 /janvier /2009 16:26

Newspaper par victorgil84

C’est une question que je me pose de plus en plus à la lecture et l’analyse de sources d’information sur l’avenir de la presse à la suite des Etats Généraux de la Presse.

Les Etats Généraux commandités par Nicolas Sarkozy ne résoudront pas, au niveau français, la grave crise que traverse la presse depuis plusieurs années. A moins qu’après l’exception culturelle, nous ayons l’exception de la presse et que notre président nous « nationalise » des pans de cette industrie (pardonnez mon gros mot), la presse n’est pas vraiment une industrie. (Etat Généraux de la Presse : le Président Sarkozy veut-il nationaliser les journaux ? Décryptage et analyse)

C’est vrai que je n’arrête pas d’entendre que la presse est le dernier rempart de la démocratie et qu’à force, cela fini par m’agacer sérieusement lorsque je compare cette belle déclaration sibylline avec les platitudes de la plupart des médias qui se contentent de rapporter, sans analyse, les sujets du moment.

Si la problématique de la survie de la presse, est largement analysée et partagée, ce sont les solutions qui ne sont pas évidentes et peut être, tout simplement parce qu’il n’y en a pas…

La presse comme les autres médias, dit « traditionnels » vit un changement de cycle majeur. Depuis la création des médias, ceux-ci ont été dans une situation de limitation de la concurrence par différents processus. Pour la presse papier, les coûts et les processus de fabrication ont limité la concurrence (voir la PQR), pour les TV et radios, l’encadrement des fréquences a fait de même.

Newspaper par just.Luc

L’arrivée d’Internet a tout modifié : la diffusion simultanée de texte, d’image, de sons et de vidéo sans limitation du nombre d’acteurs à un coût dérisoire. Ce qui se passe donc pour tous les médias est, à plus grande échelle à comparer à l’arrivée de la TNT pour les chaînes historiques. Une atomisation de l’audience par l’explosion des canaux de distribution de l’information.

Mais ce n’est pas le seul point. Nous vivons un moment particulier car cette tendance de fond c’est réalisée au moment de la globalisation des marchés et rien n’est plus « exportable » que de l’information dématérialisée. Les médias doivent donc affronter simultanément l’explosion de la concurrence potentielle avec la mondialisation du marché de la publicité donc des revenus associés à l’évolution des pratiques de consommation des contenus. On voit donc se constituer des acteurs puissants, dont Google est le leader, au détriment de la puissance des médias qui deviennent de « simples » canaux de distribution publicitaires.

nemesis par t4dragon

Le troisième point est passé un peu à coté des dernières discussions parce que déjà « ancien ». Il s’agit des annonces classées. Si aujourd’hui la messe est dite et qu’Internet attire largement ce secteur, il faut se rappeler que pour les journaux quotidiens, les PA représentaient parfois 20% de leur marge nette opérationnelle et que pour certains magazines c’était une source très importante de revenu et … d’intérêt de lecture.

La perte simultanée de ces sources de revenu est, pour moi, le signe sans appel de la disparition du modèle économique de la presse d’aujourd’hui.

Je ne condamne donc pas inévitablement ce secteur à la disparition mais si le constat est simple, les solutions sont plus complexes et je ne vois pas encore comment une industrie pourrait survivre à cette mutation qui voit ses revenus divisés par 10 ou 20, à audience comparable, avec l’internet plus la concurrence de blogs et autres sites participatifs qui drainent de l’audience à leur détriment.

Mais après tout d’autres industries ont connu une décroissance voire une disparition dans leur chaîne de valeur respective. Plus proche de la presse il y a deux décennies, le secteur du prépresse, photocomposition et photogravure, à vu ses acteurs disparaître dans une absorbation de leurs compétence par une technologie qui a simplifié la chaine de fabrication.

Aujourd’hui c’est la chaine de diffusion de l’information qui est simplifiée et la capacité à chacun de transmettre à tous de l’information. Nous en sommes au début et si la qualité de l’UGC (User Generated Content) est loin de remplacer les médias traditionnels ceux-ci sont menacés de disparition par la remise en cause de leur modèle économique.

Je pense que quoique l’on fasse la grande majorité des médias papier est condamnée à disparaitre par absence de modèle de revenus stable et que, seuls les gros acteurs multi supports pourront survivre. Une concentration à l’échelle internationale est déjà en marche et laissera moribond la plupart des acteurs locaux ou trop segmentés.

Je ne crois plus à la capacité de cette industrie à se réformer tant les blocages structurels sont importants. Il ne s’agit pas seulement d’une adaptation à la diffusion sur internet mais à la fin du monopole tacite de l’information au profit d’une explosion des canaux de distribution associé à une remise en cause de modes de travail, qui entrainent des modifications des acquis sociaux, impensable dans notre société.

Comment adapter un média existant avec ses coûts de structure, les avantages acquis de personnels vivants souvent en autarcie de leur profession à la concurrence « sauvage » du journalisme citoyen, des blogueurs et des consommateurs « zappeurs » qui critiquent de plus en plus le conservatisme des supports traditionnels ?

Naturellement on va opposer la « qualité » et la déontologie des professionnels de l’information face aux « amateurs » du dimanche. On va recherche une classification, le statut d’éditeur en ligne par exemple, pour essayer de se différentier des consommateurs et tenter de conserver son image élitiste. Mais quoique fasse cette industrie et ses acteurs, ils seront confrontés à la réalité de l’équation économique. La multiplication des canaux de distribution réduit mathématiquement la part de chacun et Internet concentre la valeur chez les intermédiaires.

Je vois donc pas comment la presse pourrait survivre à cela à périmètre économique constant. Hors j’entends peu de patron de médias déclarer que ce qui les importe c’est la marge et pas le chiffre d’affaires. C’est vrai que ce n’est pas vendeur de dire qu’aujourd’hui on réalise 100 millions d’euros avec une marge négative et que l’objectif à 5 ou 10 ans c’est de faire 10 M€ avec 1M€ de marge mais dix fois moins de salariés.

Le signaux qui nous viennent d’outre Atlantique ne sont pas rassurant car les journaux américains ont tentés depuis plusieurs années de s’adapter à ces mutation en restructurant massivement leurs titres. Des milliers de suppressions d’emplois plus tard, ils sont toujours en difficulté et des titres historique comme le LA Times ou le Chicago Tribune sont menacés de faillite. Que ce soit à cause d’opérations de LBO ou de situation purement industrielle comme le New York Post, les journaux sont menacés de disparition aux USA. Seuls les grands groupes diversifiés comme News Corp peuvent s’en sortir en amortissant la création de contenus sur plusieurs titres et sites internet. Qu’en sera-t-il des journaux français peu diversifiés…

N’hésitez pas à commenter largement en nous donnant votre avis.

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15 janvier 2009 4 15 /01 /janvier /2009 16:25

Last Sunday's LA Times par Steve Rhodes

Le groupe de presse américain Tribune, l’un des trois plus gros groupes de journaux aux Etats-Unis avec Gannett et McClatchy, devrait être déclaré en faillite d’ici la fin de la semaine. Le fleuron du groupe, le Los Angeles Time devrait même cesser son activité selon certaines rumeurs.

Il s’agit d’une mise sous chapitre 11, une loi américaine qui lui permet de continuer ses activités sans avoir à rembourser ses créanciers mais cela illustre bien la situation dans laquelle se trouve la presse aux Etats-Unis.

C’est que le groupe Tribune n’est pas un petit groupe de communication, l’entreprise possède 12 quotidiens dont le LA Times et le Chicago Tribune, le Baltimore Sun ou l’Orlando Sentinel mais également 23 chaînes de télévision et l’équipe de base-ball de Chicago.

La diffusion du LA Time est 740000 exemplaires et celle du Chicago Tribune de 540000.

Chicago Tribune, 01/22/2007 par crispyteriyaki

Le groupe de médias avait été racheté en décembre 2007, plus de 8 milliards de dollars, par le milliardaire et magnat de l’immobilier Sam Zell qui n’a pas fait une bonne affaire, perdant sur les deux tableaux.

Le mois dernier le groupe a enregistré une perte de 124 millions de dollars sur le 3ème trimestre à comparer à plus de 80 millions de résultat positif en 2007 sur la même période.

Il faut préciser que le groupe doit supporter une dette de plus de 10 milliards de dollars et qu’il n’arrive plus à faire faire aux remboursements de ses emprunts. Le groupe avait prévu de rembourser plus de 800 millions de dollars au troisième trimestre et 850 millions en 2009. Cela sans prendre en compte les intérêts. Ce sont des sommes considérables pour un groupe qui réalise environ 4 milliards de chiffre d’affaiares.

La banque d’affaires Lazard a été mandatée pour négocier avec les créanciers et trouver de nouvelles lignes de crédit pour permettre au groupe Tribune de poursuivre son activité.

Cette annonce n’est certainement pas la dernière dans un contexte délétère pour la presse quotidienne américaine qui voit ses revenus publicitaires décliner et ses lecteurs se tourner vers internet.

D’autres journaux comme The Inquirer et le The Daily News à Philadelphie ou le Star Tribune à Minneapolis ont déjà suspendus le remboursement de leurs dettes mais ne sont pas encore sous le chapitre 11.

Chicago Tribune News Room par thehotiron

La situation en France

La question qui se pose est de savoir si certains quotidiens français pourraient se trouver dans la même situation.

C’est peut être là que certains se satisferont d’être la propriété de « marchands d’armes » pour reprendre le terminologie d’un homme politique qui affectionne cette rhétorique.

Si l’on regarde la situation française, le Figaro appartient à Dassault, la Tribune à Alain Weill, les Echos à Bernard Arnault, Libération est sous perfusion d’Edouard de Rothschild, etc.

Le kiosque à journaux - Paris, octobre 2006 par Seb C

Ceux là sont relativement tranquilles pour passer la période difficile et si le beau temps revient s’en sortiront plutôt bien.

Pour les autres c’est une autre affaire. Les nationaux comme le Monde ont une trésorerie fragile et bien que ses actionnaires espagnols et français aient toujours souhaité se renforcer, leurs propres difficultés pourraient reporter leurs velléités.

Pour le groupe Amaury, l’équipe a toujours subvenu aux pertes des autres journaux mais cela ne suffira peut être plus et pas sûr que Lagardère, qui possède 20% du capital souhaite se renforcer en apportant des liquidités.

Les gratuits ne sont pas mieux lotis car Metro perd de l’argent, le groupe au niveau international a déjà fermé certaines éditions et ne subviendra pas à sa filiale française détenu avec TF1.

20 Minutes est en meilleure situation car il est a peut près à l’équilibre et ses actionnaires (Ouest France et Schibsted) font encore des profits.

Bref en France il n’y a pas de risque à court terme pour les quotidiens nationaux mais début 2010 risque d’être fatal si la publicité ne revient pas.

Pour la presse régionale, la situation est en pleine concentration avec 4 grands groupes : Ouest France, Ebra, Hersant Media et Sud Ouest. Reste quelques titres vassaux de ces groupes comme Midi Libre ou la Dépêche ou sous perfusion comme La Montagne et la NRCO. Quelques irréductibles s’en sortent bien comme le Télégramme qui a su rapidement prendre le tournant du web qui représente une part importante de ses revenus et qui le met, un peu, à l’abris de la crise pour 2009.

On devrait voir, comme au Etats-Unis des concentrations des outils industriels et des restructurations qui devraient permettre à ces journaux de tenir jusqu’ne 2010. Si la situation ne s’améliore pas en 2010 sur le terrain de la publicité des arbitrages devront se faire et il n’est pas sûr que les actionnaires du Crédit Mutuel valide longtemps les investissements dans Ebra.

Chicago Tribune Printing Press par misterbremer

Les magazines sont dans une situation plus délicate car la plupart n’appartiennent pas à des groupes très capitalisés qui pourraient financer à perte pendant 12 à 24 mois.

Il est fort probable que de nombreuses cessations d’activités interviennent dans ce secteur dès le premier trimestre. Cela devrait commencer par des changements de périodicité pour des mensuels qui passeraient en bimestriels etc.

Mais in fine cela finira par des fermetures de titres car le marché est trop encombré pour supporter autant de titre avec une baisse à deux chiffres des revenus publicitaires.

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15 janvier 2009 4 15 /01 /janvier /2009 16:24

A la lecture de cet article vous aller penser que j’ai vraiment cumulé tous les problèmes possibles mais tout est rigoureusement et malheureusement véridique.

Tout a commencé par des vacances programmées aux sports d’hivers …

Comme la plupart d’entre vous, mes activités me demandent de rester connecter à Internet et les nouvelles offres de clés 3G m’ont convaincu de tester le service.

J’ai donc commencé par vérifier la couverture réseau sur les cartes affichées par les opérateurs et la station dans laquelle j’allais est bien desservie puisque les trois opérateurs couvrent la zone en 3G+.

Je compare donc les offres tarifaires et les propositions et me tourne vers Orange qui propose des forfaits utilisables sur 15 jours alors que Bouygues et SFR les proposent à la journée. Comme je pars 10 jours, l’offre d’Orange, quoique plus chère, me correspond mieux.

Me voici donc le dimanche 14 décembre à commander sur le site internet de l’opérateur une clé 3G+ avec livraison sous 4 jours. Cela me laisse largement le temps d’être livré pour un départ le 26.

Je rempli consciencieusement tous les champs proposés et valide ma commande. Je reçois confirmation par email avec un lien m’invitant à vérifier l’état de l’avancement sur le site d’Orange.

Le mardi 16 décembre, je vérifie par acquis de conscience si la commande est bien en cours de traitement et suis surpris de découvrir que mon compte ne comporte aucune commande. Un peu surpris j’appelle le service client qui me confirme néanmoins que ma commande est en cours de traitement mais que le site n’est pas toujours à jour (sic). Mais je suis rassuré.

Le mercredi 1er décembre, ma commande est bien visible et le statut de la livraison par Chronopost est valide. J’attends donc ma livraison pour le 18 ou le 19.

Ne voyant rien venir le jeudi, je consulte de nouveau le statut qui indique « client absent », chose très étonnante car j’étais présent. Le suivi client indique que Chronopost doit passer le lendemain.

Je re-consulte de nouveau le vendredi pour constater cette fois ci que le statut indique « codes d’accès non fournis, livraisons impossible ». Là je commence à me fâcher et appelle le service client d’Orange qui m’affirme ne rien pouvoir faire mais en insistant un peu énervé fini, après plusieurs minutes, par me communiquer le numéro d’appel de Chronopost.

J’appelle donc le transporteur sur un tarif de 0,15 € la minute pour m’entendre dire que le code d’accès n’étant pas fournis, le livreur ne peut déposer les colis. Je précise à mon interlocutrice qu’il y a un bouton d’appel pour le gardien et qu’UPS ou Fedex me livrent régulièrement des paquets sans aucun problème. Bref pas le peine de discuter plus longtemps, je communique toutes informations nécessaires (codes d’accès, n° de portable de fixe etc…).

Avec cela on me garanti que je serai livré dans la matinée du lundi 19. Je reste donc à attendre ma commande et rien ne vient. Un peu soupçonneux, je découvre en fin d’après midi que le statut est toujours « pas de codes d’accès livraison impossible ».

Là je me mets vraiment en colère et rappelle le mardi matin Chronopost. On m’assure que je serai livré mardi matin sans faute. Le jeudi étant noël et mon départ prévu le vendredi, j’insiste sur l’importance de la livraison.

Inutile de vous dire que le mardi matin je scrute attentivement le statut de ma livraison pour découvrir de nouveau vers 13h que le livreur est soi-disant passé sans pouvoir livrer. Je deviens carrément furieux et rappelle le service client de Chronopost qui me propose de venir retirer le paquet dans leur centre de tri de Paris dans le 18ème car le livreur ne peut pas repasser.

Comme je n’ai pas le choix je perds plus d’une heure pour aller cherche mon colis mais enfin j’ai ma clé 3G.

Le test peut commencer

Je suis attentivement les instructions d’installation qui sont d’une simplicité enfantine puisqu’il suffit d’introduire la clé dans un port USB.

L’installation commence et pas de chance çà bloque. Rien à faire cela ne s’installe pas. Comme il est déjà tard, j’attends le mercredi matin pour appeler le service support. Après plusieurs interlocuteurs et presque une heure de perdue, on m’indique que le problème est complexe et qu’un technicien va me rappeler sous 3 à 5 jours !

Comme je ne peux pas attendre, je décide de réinstaller complètement mon PC.

Quelques heures plus tard, je réessaie de nouveau d’installer la clé 3G sur un portable sous XP SP3 tout propre et cela fonctionne.

Je crois enfin être sorti des problèmes.

Je me connecte avec la clé, accède au portail Orange et cherche à récupérer les 2H gratuites promises avec la promotion. Pas de chance, l’interface me demande un code promotion qui ne m’a pas été fournie. Ca continu.

Après avoir commandé par internet un « pass » de 6h je peux enfin me connecter avec ma clé. Je pense être sauvé.

Les tests sur site.

Arrivé à Megève, j’essaie évidemment de me connecter au réseau et cela semble à peu près fonctionner bien que le débit de connexion soit aléatoire car par moment je ne peux pas accéder au portail Orange et à d’autres moments je reçois des emails de plusieurs méga octets en quelques secondes.

Quoiqu’il en soit cela fonctionne à peu près jusqu’au 30 décembre.

Le 31 j’essaie de nouveau de me connecter et là plus aucun accès possible au portail de connexion d’Orange. J’ai beau avoir le réseau 3G+ comme le confirme cette copie d’écran, au bout de plusieurs minutes je n’arrive pas à télécharger plus de 50Ko de données et mon navigateur déconnecte. Cela sera identique tous les jours suivant.

Inutile de préciser que je ne suis pas satisfait de cet essai mais le meilleur reste à venir

Rentré dimanche 4 janvier 2009 sur Paris je redécouvre les joies de la connexion ADSL.

Lundi 5 vers 12h j’ai un appel du service support d’Orange qui me propose de m’aider à dépanner ma clé 3G suite à ma demande du 24/12 !

Je conclu ici et vous invite à partager vos expérience en la matière car je présuppose que cela arrive également avec les autres opérateurs ?

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15 janvier 2009 4 15 /01 /janvier /2009 16:23

IMG_0235 par adiblasi

Cette question de nombreux analystes se la posent depuis l’annonce de la maladie du fondateur de la pomme.

La récente annonce de l’absence de Steve au futur MacWorld relance la polémique et elle me semble justifiée tant l’histoire d’Apple a connu des hauts et des bas marqués par la présence ou l’absence de Steve Jobs à sa tête.

Pour nos jeunes lecteurs qui n’ont pas connu le lancement des premiers Apple, je vous propose un peu d’histoire. Comme je le fais de mémoire vous êtes invité, comme d’habitude dans YouVox, à commenter ou à nous proposer votre propre version de l’histoire d’Apple.

jobswoz1976 par boursomac

Retour en arrière.

Apple a été créé par Steve Jobs et Steve Wozniak le 1er avril 1976 et a créé le segment des micro-ordinateurs.

Microsoft est venu plus tard en reprenant largement le concept de l’interface d’Apple qui a introduit le « look and feel » et la souris.

Le succès a été immédiat auprès du grand public avec des machines mythiques comme l’Apple II ou le Lisa.

Apple Lisa par atmasphere

Vint ensuite l’époque de la mise à l’écart de Steve Jobs et la prise de pouvoir de John Sculley, venu de chez Pepsi Cola. Le nouveau PDG ne poursuit pas la politique d’innovation et préfère se concentrer sur le marketing.

Apple II par wolfgang.wedenig - wuschL

C’est la déroute en quelques années. Apple se retrouve écrasé entre les PC qui montent en puissance, qui disposent d’un Windows qui peine pourtant à combler son retard sur l’interface, et des stations de travail, dont Sun est le champion, qui baissent en prix.

Le plus dangereux pour la pomme est le choix d’un OS très fermé et de processeurs Motorola de la famille 68000. En effet, le fournisseur de puces, Motorola, annonce la fin de course contre Intel et l’arrêt de la production. Apple se retrouve sans moteur et, surprise, c’est IBM qui le sauve en lui proposant ses composants PowerPC.

Apple essuie son premier échec commercial avec le lancement au début des années 90 d’un PDA appelé Newton, fabriqué par Toshiba avec un OS embarqué et reconnaissance d’écriture. C’est très précurseur mais c’est Palm quelques années plus tard qui surfera sur la vague avec une machine beaucoup plus petite. La suite vous la connaissez avec l’arrivée de l’iPaq de Compaq… La Pomme reviendra sur ce segment 15 ans plus tard avec l’iPhone.

Malgré le répit offert par IBM et son PowerPC, de 1993 à 1996, les parts de marché de la pomme se cessent de baisser et Apple doit sa survie à un investissement de 150 millions de dollars de la part de Microsoft qui craignait de se retrouver dans une situation d’abus de position dominante et risquait le démantèlement.

John Sculley est écarté et remplacé par Michael Spindlerquigère le constructeur mais n’a pas le talent de l’innovation et Apple décline.Les dirigeants d’Apple se mettent ensuite à la recherche d’un nouveau système d’exploitation car celui d’Apple a vieilli et il devient urgent de tout réécrire. La compétition entre BeOS de Jean Louis Gassé (ex dirigeant d’Apple) et NeXT de Steve Jobs sera de courte durée, le second l’emporte. Apple rachète NeXT et Steve Jobs empoche un beau stock d’actions en reprenant les commandes.

The Next Steve Jobs par ?iRyan?

Ce sera ensuite une longue série de succès avec l’iMac de toutes les couleurs, l’iPod et aujourd’hui l’iPhone…

Pour ma part Apple a été l’une des rares sociétés sur laquelle je me suis toujours trompé en prévoyant sa disparition plusieurs fois pour les raisons précitées. Cette fois-ci je vais donc m’abstenir même si la disparition du fondateur me semble de mauvais augure pour la Pomme.

Si, en effet, à court terme il n’y a pas de souci sur le marketing stratégique, Apple se dirige vers les jeux vidéos et va concurrencer les Nintendo DS et consorts, à moyen terme le génie de Jobs pourrait faire défaut.

A chaque fois la pomme s’en est sorti en se positionnant sur des créneaux innovants ou avec une avancée technologique ou de services.

L’arrivée dans l’écosystème du jeu va nécessiter une habileté que possède Steve Jobs et qu’il sera certainement difficile de remplacer

Et vous qu’en pensez-vous ?

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3 décembre 2008 3 03 /12 /décembre /2008 18:27

Xohm Booth at WiMAX Baltimore par Somewhat Frank

Clearwire, l’opérateur américain issu d’une co-entreprise entre Clearwire et Sprint Nextel vient d’annoncer que le déploiement de son Wimax aux Etats-Unis serait moins rapide que prévu.

Il faut en effet au consortium, dans lequel ont investi 3,2 milliards de dollars : Google, Intel, Comcast, Time Warner Cable, plus de 2 milliards supplémentaires pour déployer son infrastructure.

Compte tenu de la situation du crédit, il va être difficile à Clearwire de trouver cette somme sur 2009.

L’entreprise revoit donc à la baisse ses prévisions de déploiement pour adapter son cash flow au réalités économiques.

Cette situation pourrait bien profiter aux tenants du LTE et si vous avez bien suivi ce dossier sur YouVox Tech, nous avons souvent donné avantage au Wimax en raison de son avance opérationnelle sur le LTE. WiMAX-A_6058.jpg par strobist

D’après de nombreux spécialistes et équipementiers impliqués dans les développements du Wimax et du LTE, le premier a une avance d’environ deux ans sur le second. Cette disparité donnait un avantage compétitif potentiel important aux propriétaires de licence Wimax car elle leur permet de déployer une infrastructure mobile 4G sans que sur concurrents ne puissent réagir.

La crise est peut être en train de niveler le retard du LTE car si pour des raisons financières les réseaux Wimax ne se développaient pas en 2009 ou en 2010 au plus tard avec de vraies offres commerciales, les opérateurs « traditionnels » ayant une plus forte base de clientèle auraient le temps de déployer leurs réseaux 4G en LTE.

Il sera alors plus difficile aux opérateurs Wimax de se différentié et il n’y aura plus que l’argument tarifaire.

Rien n’est jamais joué mais c’est un coup dur pour le Wimax qui avait pourtant passé jusqu’ici tous les écueils. Il reste néanmoins encore au LTE de ses preuves industrielles en déploiement opérationnel à grande échelle et ce pourrait être une nouvelle inconnue si cette technologie prenait du retard.

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3 décembre 2008 3 03 /12 /décembre /2008 17:44

Hulu par techfever

Sans surprise, le site vidéo, entreprise commune de News Corp et de NBC envisage une internationalisation dans les pays très avancés en terme de vidéo en ligne et d’IPTV.

La France est naturellement dans les pays de tête et nous pourrions donc bientôt pouvoir regarder des séries gratuitement financé par la publicité.

Il faut rappeler que FIM, Fox Interactive Media a déjà implanté son unité commerciale publicitaire depuis de nombreux mois en France et qu’il semble évident qu’il s’agit d’un début pour toutes les activités en ligne de News Corp. Je ne serai pas surpris de l’arrivée d’un Wall Street Journal.fr adapté au marché français face à la Tribune et aux Echos.

Jason Kilar, ceo, Hulu par FT Techfeed

Jason Kilar CEO d’Hulu

Pour le moment Hulu va certainement jouer profil bas car les séries à succès sont achetées par TF1 et M6 et le studio Fox ne va pas se priver de ces revenus de plus de 100000 euros l’épisode.

Mais à terme et dans ce mot se joue toute l’évolution de la chaîne de valeur audiovisuelle, lorsque les chaînes traditionnelles verront leurs audience s’émietter, il sera peut être plus lucratif au studio de commercialiser en direct l’espace publicitaire relatif à ses contenus.

Un danger qu’il faut considérer pour les diffuseurs qui doivent entamer leur mutation à marché forcée.

C’est vraisemblablement pour contrer cette stratégie que le site WAT de TF1 a annoncé son repositionnement dans les contenus produits par de professionnels.

Il ne sera néanmoins pas facile à la filiale de la chaîne de contrer un concurrent qui produit ses propres contenus alors que TF1 doit négocier les droits dans un contexte français des droits d’auteurs totalement archaïque face à la problématique.

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8 novembre 2008 6 08 /11 /novembre /2008 19:05

google-microsoft-yahoo par imagenes.comerciales

Le grand vainqueur de la saga Yahoo devrait être Microsoft. Comme nous le disions depuis des mois, Microsoft ne peut pas se passer de Yahoo tant pour le marché publicitaire en ligne mais également sur l’évolution du modèle économique des logiciels. (Microsoft Yahoo, ce n’est peut être pas fini)

Les dirigeants de l’éditeur de Redmond ont donc tout fait pour fragiliser le portail californien malgré la véhémence de son co-fondateur Jerry Yang, très opposé à la perte de l’indépendance de son « rejeton ».

La pathétique tentative de rapprochement avec Google qui aurait signé l’arrêt de mort de nombreuses activités de Yahoo (Deal Google Yahoo, le portail sacrifie son avenir) n’aura pas résisté aux règles anti concentration et la situation économique a fait le reste.

2008-06-26-yahoogle par ArBo_HaCkEr

Le moteur californien a annoncé que Google et Yahoo renonçaient à leur accord publicitaire car, à l’évidence, cet accord aurait été refusé par les autorités de la concurrence, tant aux Etats-Unis qu’en Europe. C’est une grosse déception pour le portail qui pensait que le géant de Mountain View défendrait le projet plus agressivement.

Jerry Yang a dû avaler une grosse couleuvre puisqu’il vient d’annoncer publiquement que le mieux pour son groupe serait d’être racheté par Microsoft. Steve Balmer doit jubiler.

Il faut dire que la situation s’est largement dégradée pour Yahoo qui a été obligé de licencier plus de 1000 salariés et voit ses résultats financiers s’amenuiser (Yahoo va supprimer 1000 postes)

L’action Yahoo a chuté de plus de la moitié depuis le refus des dirigeants d’être rachetés par Microsoft. Les investisseurs sont donc largement en faveur d’un nouveau rapprochement et le nouveau membre du conseil, Carl Icahn le premier.

ballmerbond par ballmerrocks

Néanmoins le géants des logiciels devrait se faire un peu tirer l’oreille car la situation économique générale a changé et les revenus publicitaires 2009 devraient baisser. Dans ces conditions, même si Yahoo reste indispensable pour Microsoft, le géant de Seattle va certainement revoir sa proposition à la baisse. Au printemps, Microsoft proposait 33$ par action Yahoo valorisant le portail à plus de 44 milliards de dollars. Hier soir, malgré les spéculations relancées avec Microsoft, l’action a clôturé sur une hausse mais à 14 dollars seulement. La capitalisation de Yahoo est aujourd’hui de moins de 20 milliards ce qui est confortable mais laisse de belles opportunités pour Microsoft de s’emparer d’un portail de contenus et service affichant plus de 500 millions de visiteurs uniques par mois.

Le rapprochement entre Yahoo et AOL semble également suspendu car les résultats du groupe Time Warner sont moins bons qu’attendu notamment à cause d’AOL. Un rapprochement entre deux entités fragilisées n’apporterait pas de création de valeur voire fragiliserait encore l’ensemble car les économies d’échelle ne permettraient certainement pas de compenser les pertes de revenus générés par les doublons des deux portails.

C’est donc Microsoft qui devrait être le grand bénéficiaire de cette situation et pourrait même se permettre d’avaler à la fois Yahoo et AOL en une seule opération. Comme quoi la crise économique peut servir les groupes qui ont du cash et Microsoft qui dispose de plus de 20 milliards de réserve peut largement se permettre ces opération.

How do Google Microsoft and Yahoo! overlap par kazwell

Il conviendra malgré tout de surveiller Apple qui dispose également d’une trésorerie de plus de 20 milliards et qui pourrait être tenté par AOL comme relais de croissance à iTunes et aux services en lignes. Le portail californien pourrait même être un relais de croissance pour l’iPhone face à un Google qui a sorti son Google phone et qui compte profiter de la libéralisation de fréquence Wifi pour investir dans un réseau.

Le moteur a également investi dans la co entreprise Clearwire autour du Wimax. Apple doit donc trouver des relais de croissance au-delà de la simple fourniture de terminaux téléphoniques et Yahoo serait un atout non négligeable. (Yahoo et Google tentent d’éviter une procédure antitrust. Microsoft est en embuscade, et Apple ?)

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29 octobre 2008 3 29 /10 /octobre /2008 16:39

Les plus grosses restructurations ont lieu naturellement dans les grands groupes d’édition comme Mc Graw Hill (-270 postes) ou Time Magazine -600 postes) mais des éditeurs plus petits sont contraint de réduire la voilure de leurs activités.

Southern Progress qui édite plusieurs titres dont Cooking Light annonce 30 suppressions d’emplois après une baisse de presque 20% de ses pages de pub, CosmoGirl a cessé de paraître, l’éditeur de Fast Company supprime 20 postes après une baisse de 31% de sa publicité, même Playboy est touché et supprime 55 emplois après une baisse de revenus de 6%.

L’éditeur de Cosmopolitan annonce -11%, Redbook -10%, Good Housekeeping, pourtant sur la décoration, -4%, etc…

Même le groupe Condé Nast, dans le secteur du luxe qui se croyait à l’abri à vu ses pages de publicité se réduire de 24% en novembre. Le titre Vogue a enregistré -32% et le groupe enregistre de lourdes pertes.

Situation temporaire ou évolution de la chaîne valeur ?

C’est la question qui hante les éditeurs de presse et à laquelle plusieurs scénarii sont proposés.

Les amoureux du papier pensent que le support a encore de belles perspectives et qu’il ne s’agit que d’une période temporaire.

En s’appuyant sur le consommateur, ces optimistes annoncent que les lecteurs seront toujours friands de papier et que le secteur de la presse écrite doit simplement s’adapter en terme rédactionnel pour coller plus étroitement aux attentes de nouveaux consommateurs.

Une autre pensée fait jour à laquelle je croie beaucoup plus pour l’avoir prôné depuis dix ans, c’est que l’arrivée d’internet et la nouvelle chaîne de valeur met en péril les modèles économiques de la presse, comme celles de la musique et du cinéma.

Nous sommes passés d’une période de limitation des canaux de diffusion de l’information, par des processus industriels de fabrication et de distribution à une ère d’explosion et de presque ubiquité de l’information.

Internet a permis de réduire considérablement les coûts de diffusion des contenus et transforme pratiquement tout un chacun en éditeur potentiel.

Parallèlement les nouveaux modes de consommation de l’économie numérique sont axés sur des forfaits et non plus sur du paiement à l’acte (achat d’un journal, d’un magazine ou d’un CD…).

Le consommateur attends aujourd’hui une offre complète qui s’accommode mal des contraintes de la presse papier vendant au numéro avec les problème de bouclage des éditions, de distribution, de gestion des invendus etc…

Toute cette chaîne de valeur industrielle qui a fait le succès de la presse papier est aujourd’hui un frein pour le consommateur qui trouve sur internet, et en continu, une foule d’informations détaillées.

Je pense donc que cette évolution est irréversible et que les consommateurs ne reviendront par massivement vers le papier. Les titres papier vont devenir des suppléments des sites internet et c’est là qu’il faut chercher les relais de croissance.

Si la circulation des titres papier diminue, la publicité va naturellement se réduire et le problème va se poser drastiquement pour certains titres à faible tirage.

Car malheureusement si l’audience des sites internet des titres papier augmente, les revenus publicitaires tirés de ces sites ne compensent pas, et de très loin, la perte de revenus sur le papier.

C’est d’ailleurs là que se trouve le vrai challenge des éditeurs.

On entend trop souvent des arguments du type : « il faut que les éditeurs aillent sur internet, qu’ils s’adaptent » etc…

C’est facile à dire mais moins aisé à faire avec 80 à 90 % de revenus en moins. Car c’est là que se situe le cœur du problème.

Non content de subir la concurrence sur l’audience de tous les sites personnels et blogs en out genre, la presse sur internet doit apprendre à vivre avec 80 à 90 % de revenus en moins. Comment faire vivre une rédaction ?

Les sites à forte audience et intégrés à de grands groupes peuvent compter sur des économies d’échelle mais les éditeurs plus petits ne pourront pas s’adapter.

Migrer vers le tout numérique ?

Certains titres américains ont déjà arrêté leur publication papier pour se concentrer sur internet mais l’exercice n’est pas simple.

Le dernier en date à se poser sérieusement la question est l’éditeur de The Christian Science Monitor. Le titre est diffusé à plus de 50000 exemplaires (dans les années 70 le titre était diffusé à plus de 300000 exemplaires) alors que son site web reçoit plus de 2 millions de visiteurs uniques.

Malgré cela les revenus générés par le site sont insuffisants pour faire vivre toute l’équipe de rédaction. Le titre a donc décidé de publier l’édition papier sur une base hebdomadaire et d’arrêter le quotidien pour s’appuyer sur le site internet. Un bon exemple du supplément papier pour le site web qui va devenir la source.

Le groupe de presse estime pouvoir réduire ses coûts de 10 à 15 %.

Cela ne sera certainement pas suffisant pour adapter les coûts de structure aux revenus potentiels générés par ces audiences.

Car l’équation est plus simple à poser qu’à résoudre : environ 60 % des coûts proviennent de la publication et de la distribution du papier mais cela génère 90% des revenus. Donc comment absorber 40 % des coûts avec seulement 10% des revenus ? Il faut augmenter ses ventes de 400%.

Pas facile en période de récession surtout que la croissance de la publicité sur les sites de presse se tasse (Les revenus du web stagnent dans les journaux américains)

La réduction de la parution papier être néanmoins une piste que pourrait suivre Forbes ou Business Week qui enregistrent respectivement 4 et 7 millions de visiteurs uniques sur leurs sites web.

from the latest Business Week cover --- par Jeff Smith's Pictures

US News également affecté par 32% de réduction de ses pages de pub pourrait à l’inverse, avec seulement 2,3 millions de VU, ne pas avoir la taille critique pour continuer son activité uniquement en ligne. Peu être devra-t-il suivre l’exemple du Orange County Register qui a délocalisé sa rédaction ? (Un journal californien teste la délocalisation en off shore une partie de sa rédaction)

Le facteur taille est donc un facteur clé, avec la diffusion multi support, de la capacité de continuer le métier d’éditeur et il est curieux de voir que les états généraux de presse butent encore sur certains dogmatismes, peut être légitimes dans l’absolu mais totalement déconnectés de la réalité. La concentration n’est plus un luxe, c’est une nécessité.

La publicité perdue ne reviendra pas sur le papier même quand la crise économique sera terminée. Les changements de comportement des consommateurs et des annonceurs ancreront plus largement le média internet comme un vecteur incontournable pour atteindre sa cible consumériste.

La vraie interrogation est de savoir quels seront les niveaux tarifaires sur le web dans 24 mois. Si en France nous sommes très en deçà des niveaux des Etats Unis, environ 25% des tarifs américains, il est peut probable que ces tarifs atteindront ceux du papier à audience égale.

L’équation économique va donc être la clé de la survie de beaucoup de titres ou la chance pour de nouveaux entrants très low cost comme YouVox ?

Qu’en pensez-vous ?

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