Le réseau de télévision basé à Los Angeles s’est mis en vente fin février. Les principale sociétés de médias américaines, CBS, Disney, Time Warner sont sur le coup ainsi que l’un de ses fournisseurs de programmes Grupo Televisa.

C’est la première fois que Bill Gates se lance dans ce type d’acquisition même s’il le fait à travers un fond d'investissements privé. 

C’est quand même une acquisition estimée entre 11 et 14 milliards de dollars. Il faut souligner que l’audience d’Univision a augmenté de 17% en 2005 beaucoup plus que celles d’ABC, NBC, CBS ou Fox.

Un regroupement portail – réseau de télévision ça rappelle la fusion Yahoo hispanique avec NBC Telemundo. Sommes-nous entrés dans l’ère des concentrations verticales entre portails de services et télévision ?

En France cela ferait TF1 avec MSN et Canal avec Yahoo. Après tout ce serait un deal intéressant. D’autant que sans vouloir alimenter les rumeurs plusieurs sources m’indiquent que le dossier Free se promène dans une banque d’affaires. A suivre

Lors de l'expo COMM Korea 2006, Kowon  a présenté des lunettes-TV qui pourraient modifier la nature des contenus TV sur mobile. En effet, celles-ci se branchent à votre téléphone et vous permettent ainsi de profiter d'une qualité de vision supérieure. Kowon affirme que la sensation est similaire à regarder une TV LCD 32" à 2 mètres. Ces lunettes se composent d'un micro écran LCD de 4.8mm par 4.2mm.

Cela va changer considérablement la manière de concevoir des contenus pour mobile car si on pouvait penser adapter des contenus à un petit écran, il va falloir les concevoir bi-mode. C’est également une bonne nouvelle pour les modèles économiques car de vraies campagnes de publicités télévisuelles vont pouvoir être diffusées par ce vecteur. C’est aussi un débouché supplémentaire pour toutes les applications qui demande un écran plus grand. Je pense notamment à la navigation sur Internet et aux interfaces informatiques. Avec une application comme celle de SoonR (ici) qui permet d’accéder aux contenus et services de son PC, le téléphone revient au centre des interfaces utilisateurs.

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information relevée sur Akihabara News

Cette nouvelle fonctionnalité du moteur de recherche permet d’analyser la pertinence et la périodicité des mots clé entrés dans Google.

On peut entrer jusqu’à cinq mots simultanément pour les comparer et afficher les requêtes qui les contiennent. Les données peuvent ensuite être triées par régions, villes, dates...

Dans une interview du 10 mai 2006, le CEO de Google indique que la surenchère dans la compétition aux liens sponsorisés, que se livre Microsoft, Yahoo et Google, génère de plus en plus de revenus. C’est paradoxal mais ce sont les résultats dégagés qui le démontre clairement.  

La compétition se déplace maintenant sur le marché de la recherche sur mobile qui pourrait représenter un marché équivalent à celui de la recherche sur PC

Alors que la Fox en lançant son service de vidéo à la demande avait prévu un partage des revenus publicitaires avec ses réseaux affiliés, ABC avait lancé son service sans se préoccuper de ses partenaires.

Il semble que les choses soient plus claires aujourd’hui puisqu’ABC a proposé à quatre membres de son réseau de placer des liens sur leurs sites web qui renvoient à l’offre VOD d’ABC …

C’est ABC qui continuera d’opérer les services mais les affiliés pourront vendre de la publicité à travers leurs liens. Il reste à analyser le partage réel de cette collaboration car rien n’empêche les Internautes de se rendre directement sur le site d’ABC sans passer par le site de leur réseau de télévision local.

De même que des clients européens peuvent utiliser le service, surtout les anglophones sans avoir à passer par Channel 4 qui offre un service similaire en Grande Bretagne.

Les chaînes françaises vont devoir s’adapter rapidement et ne plus nous diffuser les séries avec une ou deux saisons de retard. Des négociations tarifaires en perspective et surtout une augmentation des coûts de grilles de programmes. La chronologie des médias ne tiendra plus longtemps. Je sens que je vais gagner la caisse de Chasse Spleen que j’ai parié avec un dirigeant d’une chaîne française.

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Le fabricant de station de travail s’est mis sous la loi américaine de protection contre les faillites le chapter 11. Pour beaucoup d’entres vous SGI ne signifie pas grand-chose mais il a été longtemps le leader des stations de travail.

Cette entreprise a été créée par  Jim Clark qui avait une vision technologique mais également stratégique de l’informatique. C’était l’époque où les leaders s’appelaient Apollo, Tektronics, Digital Equipment et SGI avec sa fabuleuse bibliothèque graphique et ses processeurs RISC MIPS. Puis sous la pression de Sun, Apollo avec son système d’exploitation Aegis va disparaître du marché en étant avalé par HP, Tektronics jète l’éponge dans les stations de travail, DEC va être acheté par Compaq lui-même fusionné avec HP plus tard. Quels bouleversements. Je me souviens que mon premier ordinateur de bureau était une station SUN 3/50. 4 Mo de RAM un processeur Motorola 68010, sous Unix BSD 4.2 diskless, elle utilisait le disque dur de 160Mo (oui oui) du serveur Sun 3/160. C’était en 1896.

Et pourtant SGI aurait pu s’en sortir : Jim Clark voulait faire de Silicon un acteur dominant du marché du « consummer electronic ». Je me souviens de la première expérience de vidéo à la demande en 1991 à Orlando avec Time Warner aux commandes. Un test sur réseau ADLS avec une station Silicon Graphics comme Set Top Box ! Un peu cher comme expérience avec 1000 utilisateurs mais déjà précurseur. Des dissensions entre actionnaires et il quitte l’entreprise en 1994. Il rencontre Marc Andreessen et fonde Netscape. Visionnaire je vous dis.

Malheureusement pour SGI les successeurs n’auront pas sa vision et vont être rattrapés par Sun entres autres. SGI rachète Cray, pour les initiés le champion des supercalculateurs, lui aussi rattrapé par la montée en puissance du calcul en clusters. Puis SGI doit se séparer de Cray qu’il revend à Sun et c’est la descente progressive.

La morale de cette histoire c’est que le marché évolue très vite à l’échelle des entreprises et que même les leaders peuvent se laisser surprendre. Lorsque l’on demandait, à l'époque, aux dirigeants de SGI quels sont vos concurrents ils répondaient Apollo, Sun, Tektronics et DEC. Pas Intel ou Dell. Et pourtant ce sont ces derniers, entre autre, qui ont tué son marché de niche. C’est ce que l’on appelle des acteurs disruptifs. Aujourd’hui nous en avons de plus en plus ; mondialisés et riches à milliards de dollars. La menace est partout et sans vision globale et permanente les entreprises peuvent se retrouver dans la situation de SGI, Netscape ou même Sun qui est lui aussi en déclin.

Excusez moi pour ce petit moment de nostalgie mais lorsque je repasse ces 20 dernières années de progrès technologique et que j’essaie de me projeter dans les 20 prochaines, je perds pied. La vitesse à laquelle les révolutions se sont faites ces 5 dernières années préfigure que tout s’accélère que nous allons vivre en dix ans le même bond que dans les vingt années passées. Imaginons les puissances de calcul, les vitesses de réseaux, les possibilités de services…  

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