Pardon pour ce mot mais je ne sais pas comment désigner les spectateurs qui visionnent en streaming des séries sur Internet.

Quoiqu’il en soit c’est le résultat qui compte : 3 millions de spectateurs en 2 semaines c’est pas mal. Cela augure bien d’un nouveau modèle économique et peut être qu’à terme cela permettra de financer réellement une partie de plus en plus grande des coûts de production.

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AOL vient de finaliser l’acquisition de Lightningcast une entreprise spécialisée dans la gestion de campagne on line et le streaming vidéo.

C’est la troisième acquisition pour le géant des médias dans ce secteur après le racaht d’Avertising.com pour 435 millions de dollars et de Truveo qui a développé une technologie de recherche vidéo.

Le géant de Seattle annonce trois initiatives pour tenter de contrer ses adversaires : une extension de son moteur de recherche « Windows Live Search » et un logiciel de réseau social d’entreprises « Knowledge Network » ainsi qu’une suite logicielle concurrente de Dreamweaver.

Comme dans tous les segments de marché dans lesquels il est lmenacé, Microsoft trouve toujours le moyen d’encercler ses concurrents. Contre Google, l’attaque frontale a échoué et le moteur leader de l’Internet truste largement le marché des liens sponsorisés. L’éditeur envisage donc de développer des marchés convergents vers l’Internet pour étouffer son concurrent comme il l’a si bien fait dans l’édition de suites de logiciels bureautiques complémentaires de son système d’exploitation.

Avec une suite logicielle conçue pour les entreprises et permettant de rechercher les données dans les data centers des entreprises et sur les ordinateurs d’un Intranet, Microsoft se lance dans un segment de marché non occupé par Google. Même si ce dernier a déjà tenter de se faire un nom sur le marché avec « Google Search for Corporation » Il n’a pas l’expérience de Microsoft ni les relations commerciale avec les entreprises.

Pour le géant du logiciel Il suffit de déployer une solution mixte Intranet/Internet pour que les entreprises adoptent sa suite logicielle au détriment du service de Google.

Comme généralement les usages logiciels dans les entreprises se retrouvent dans les usages des particuliers, les salariés qui seront habitués au logiciel de Microsoft utiliseront naturellement celui-ci à domicile. Et de fil en aiguille l’éditeur de Redmond reprendra des parts de marché. Le logiciel nommé Windows Live Search collecte les informations à travers MSN pour la partie Internet et à travers un logiciel spécifique dans les entreprises. Le nom devrait être modifié afin de ne pas être confondu avec le service pour les particuliers.

La partie n’est pas gagnée pour autant car les entreprises sont déjà utilisatrice de logiciels de gestion de base de données comme Oracle, Siebel, SAP ou des outils plus spécifiques comme Verity, Fulcrum ou Basis. Microsoft doit donc développer des interfaces de connexion avec tous ces outils déjà installés dans les entreprises. Lourde tâche.

Mais Google ne reste pas inactif il vient d’annoncer aujourd’hui un accord avec KDDI, un opérateur mobile japonais pour intégrer sa technologie de recherche dans les terminaux Internet de KDDI.

Comme il ne faut jamais mettre tous ses œufs dans le même panier, Microsoft envisage de commercialiser une technologie de réseau social d’entreprise appelé Knowledge Network. Cet outil devrait permettre aux salariés d’identifier plus facilement au sein de leurs entreprises les compétences complémentaires aux leurs. On peut imaginer ensuite une extension de cette interface et d’une partie des informations vers un service sur Windows Live qui permettrait aux collaborateurs de partager des informations à l’extérieure de l’entreprise et dans un cadre privé. Ca c’est pour contrer MySpace et Yahoo.

Pour finir, après Adobe qui a annoncé un format pouvant concurrencer l’initiative de Microsoft dans la portabilité des applications multi terminaux (voir article) va avoir un nouveau concurrent sur son logiciel de création de sites web Dreamweaver.

Microsoft vient de dévoiler les premières vues de son logiciel connu jusqu’ici sous le nom de code Quartz mais qui devrait s’appeler Expression. Une première version de ce logiciel devrait être commercialisée fin 2006. Des fonctionnalités supplémentaires viendront avec la V 2 en 2007 et avec Office 2007. Ce logiciel va permettre de manipuler  et de produire des données XAML pour créer des portails et autres sites dynamiques. Une suite logicielle complète intégrant des éditeurs graphiques concurrents d’Illustrator et Photoshop devrait rapidement suivre. Nul doute que Microsoft inclura dans cette suite des fonctionnalités dont tireront parti ses logiciels de gestion publicitaires et de recherche afin de reprendre l’avantage en ayant totalement encerclé ses concurrents.

Microsoft n’a jamais été très innovant mais c’est vraiment le meilleur en stratégie long terme.

Après tous ces débats contradictoires où les intérêts des uns et des autres s’affrontent face à des innovations technologiques qui modifient en profondeur la manière de consommer des biens culturels dématérialisés, les usages s’installent progressivement et il n’est pas facile de contrer cette montée en puissance.

Le dernier exemple en date nous vient des Etats-Unis où, le diffuseur de radio par satellite, XM est poursuivi par les labels musicaux pour avoir, soi-disant, enfreint la loi sur le copyright.

Le diffuseur a en effet proposé à ses clients abonnés de pourvoir enregistrer le signal émis par la radio sur un terminal appelé Inno afin de pouvoir réécouter les morceaux diffusé par XM. La RIAA réclame 150 000 $ par morceau. L’association des éditeurs musicaux argumente qu’Inno peut s’apparenter à Itune et donc que XM doit verser des royalties aux ayants droits. A l’inverse XM argument qu’il ne s’agit pas d’un service de téléchargement puisque le client ne peut enregistrer que les morceaux ayant été diffusés par la radio et pour lesquels des royalties de diffusion ont déjà été versés. De même, les morceaux musicaux ne peuvent être lu que sur ce terminal et si le client arrête son abonnement à XM, il n’a plus accès à sa discothèque stockée sur Inno.

On voit bien le flou juridique qui s’installe avec ce type de service. De même qu’avec la qualité numérique proposée par ce type de radio il est simple d’enregistrer des morceaux en qualité optimum sans enfreindre aucune loi.

Il devient évident que la protection d’un processus industriel de commercialisation de biens basés sur une galette en plastique à l’ère du numérique dématérialisé est un combat d’arrière garde.

Si l'on prolonge le raisonnement actuel le magnétoscope ne va-t-il pas devenir illégal ?

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