Si la France avait une large avance dans la télévision via l’ADLS avec les offres multiples de nos fournisseurs d’accès, les Etats Unis sont en train de combler leur retard et les telcos commencent à proposer de nouvelles fonctionnalités interactives.

AT&T mais également Bell South, s’apprêtent à déployer des offres de télévision sur IP à large échelle sur les 20 plus grandes villes du pays.

AT&T va proposer des services développés avec les technologies de Microsoft, qui motorise également l’offre de Club Internet qui est lancé aujourd’hui en France. La vision de ces deux grandes entreprises US, est de proposer plus de services interactifs grâce à l’interaction avec le consommateur. Cette approche va également venir bouleverser rapidement notre marché, car si, aujourd’hui, Free joue la course en tête avec son offre propriétaire (Freebox), la venue de grandes entreprises des logiciels et des services sur ce marché va inévitablement entrainer une standardisation des offres techniques.

Outre Microsoft, Intel et Cisco sont également présent sur ce marché. Il y a donc fort à parier que nos FAI qui basent leurs services sur des technologies « bricolées » vont d’ici deux ans être amenés à migrer leurs solutions techniques.

En dehors des aspects économiques de ces opérations qui vont se ressentir sur leurs résultats et sur leurs cours de bourses pour ceux qui sont cotés, il ne pourront plus compter sur les aspects techniques comme facteur de différentiation. Tout se jouera sur la capacité à capter de plus en plus en plus de valeur ajoutée auprès de leurs abonnés. Comme les contenus sont rares et que les producteurs prennent conscience de leur capacité à délivrer eux même leurs contenus audio visuels, la compétition va se faire sur la constitution de bouquets de services. Dans ce schéma ceux qui pourront proposer une offre complète auront un avantage compétitif certain.

Est-ce le bon moment pour vendre Free ? Le dossier pourrait revenir sur le devant de la scène car la licence Wimax nationale peut lui donner un sursis mais ne le protégera pas de la montée en puissance des grands groupes de télécommunication.

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Dans la course à la méta-régie publicitaire, les GYM et les grands médias américains développent des offres couplées avec les médias traditionnels.

Google avait déjà proposé des espaces publicitaires, sur des magazines, vendus aux enchères. Cette expérience n’a pas donné de très bons résultats mais l’initiative ne va pas s’arrêter là. News Corps propose du couplage entre MySpace et le magazine Nylon, c’est maintenant  Microsoft qui envisage l’extension de ses services et logiciels de gestion d’espaces publicitaires, Adcenter, en dehors de la sphère de liens sponsorisés. Le rachat de Massive prend tous son sens pour étendre les campagnes publicitaires aux jeux vidéos.

Microsoft a déjà investi dans les médias avec le lancement conjoint de MSNBC avec NBC et une participation dans Comcast. Le géant de Seattle envisage même que les revenus publicitaires dépasseront à terme ses revenus issus de la vente de logiciels.

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Le fabricant d’enregistreurs vidéos et maintenant de services de vidéos à la demande propose des clips en partenariats avec de multiples sites web.

J’ai déjà parlé de cette société qui à l’origine proposait un boitier permettant d’enregistrer les émissions de TV sur disque dur en supprimant automatiquement les spots publicitaires. Après différentes options supplémentaires lancées ces derniers mois dont la possibilité de remplacer en temps réel les spots diffusés par les télévisions par les siens, le fournisseur de solutions vidéo propose aujourd’hui une solution de téléchargement vidéo. Pour le moment basée uniquement sur des clips, cette solution est techniquement prête pour proposer des services plus larges de vidéo à la demande et gageons que prochainement il y aura des partenariats avec des fournisseurs s de contenus vidéos plus nombreux.

TiVo est l’un des pionniers de la télévision sur IP et après les initiatives comme celle de AT&T de lancer des services de vidéos IP sur le territoire US, le secteur devient bien encombré non ?

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Le groupe Suédois associé de Sony dans les terminaux mobiles vient d’annoncer une offre IPTV avec Kasenna.

Après les offres d’Alcatel en partenariat avec Microsoft et de Siemens qui a racheté Myrio en 2005, les offres se multiplient pour séduire les opérateurs.

L’alliance avec Sony pourrait lui donner un petit avantage dans l’interconnexion des appareils multimédia domestiques. Mais Microsoft est également bien positionné sur ce segment. Belle bagarre en perspective. Il y aura certainement également une convergence des outils mobile et adsl en IPTV ce qui va modifier considérablement la donne pour les opérateurs mobiles et FAI. Si les set top box se standardisent les avantages concurrentielles de Free et autres Neuf en multiplay pourraient changer.

Un verrou serait-il en train de sauter ? Après des années de guerre entre les majors du disque et les « pirates » adeptes du téléchargement sur Internet, la modification du modèle économique du premier éditeur musical mondial pourrait sonner le glas du CD.

Est-ce la pression des autres acteurs de contenus qui commencent à proposer de la vidéo financée par la publicité ou les milliards de fichiers mp3 téléchargés par les Internautes qui échappent aux revenus de majors, toujours est-il que cette annonce est d’importance.

La Major anglaise vient de signer avec une société basée à New York la mise à disposition de son catalogue via un service appelé Qtrax qui permettra aux Internautes de télécharger gratuitement des fichiers musicaux en échange de l’affichage de publicité. Une version premium payante permettra également d’offrir le même service sans la pub. Pour le moment les fichiers seront dans un format spécifique et utilisables 5 fois maximum et éventuellement d’acheter le contenu sur un site en ligne. Le service devrait être lancé en fin d’années après signature avec les autres majors, si elles acceptent.

Après l’initiative de XM radio qui permet d’enregistrer les morceaux diffuser par la chaîne radio satellite, c’est une nouvelle offensive vers la reconversion de ce secteur. Et dire qu’en France on se bât encore sur le DADVSI…. Une guerre de retard encore.

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