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  Christian Jegourel

 

    

16 octobre 2006 1 16 /10 /octobre /2006 17:56

Quizilla est un site à contenus générés par les utilisateurs centré sur les adolescents et est le 5ème en audience des sites pour adolescentes avec 3,1 millions de visiteurs uniques par mois. Viacom envisage de combiner Quizilla avec The-N.com et neopets.com. pour servir de relais aux programmes audiovisuels du groupe. La stratégie de News Corp fait des émules.

 

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15 octobre 2006 7 15 /10 /octobre /2006 18:54

Alors que les opérateurs mobiles travaillent d'arrache pied sur la mise en place d'un système de paiement sur mobile via RFID ou autre tout en caressant le rêve d'un système universel qui commence à voir le jour au Japon, la Caisse d'Epargne (vous savez l'Ecureil-qui se marie bientôt avec les Banques Populaires)  jette un pavé dans la marre en lançant Movo un service via le même média dont le succès avait surpris tout le monde en 1995-99 (y compris les opérateurs eux-même)  : le SMS.
Le lancement est relayé sur l'ensemble des médias internet francophones : bravo aux équipes de communications internet ! Je  dois dire que ce lancement donne un coup de jeune à l'image poussiéreuse que je pouvais avoir de la Caisse d'Epargne qui fut mon premier banquier : minimum 20minutes d'attente et une discussion limitée avec l'agent derrière une glace (non, en fait, il n'y avait pas de glace au début, je crois qu'elle est apparue à la Poste vers 1978).

Le principe :

  • Vous vous inscrivez sur Movo
  • vous envoyez à Movo un SMS contenant:
    • le montant
    • le n° de mobile du bénéficiaire (qui n'a pas besoin d'être inscrit avant de recevoir le SMS)
  • la transaction est réalisée

Le coût :

  • 6€ d'abonnement par an
  • 0.50€/transaction (un peu élevé, même si Movo argumente que c'est le prix d'un timbre : ca n'incite pas à virer des petits montants-c'est sans doute l'objectif, mais c'est un frein à l'utilisation massive de cet outil de paiement)

Les limitations/freins :

  • le montant est limité à 600€ par semaine et 1000€ en réception pour éviter la fraude
  • les transferts s'effectuent de personne physique à personne physique (on pourra bientôt payer ses commerçants avec Movo)
  • l'inscription est obligatoire : je vois mal ma grande tante s'inscrire sur Movo.
  • Movo n'est pas encore interbancaire  : l'émetteur doit nécessairement posséder un compte à la Caisse d'Epargne (contrairement au bénéficiaire qui peut recevoir les fonds sur son compte bancaire Crédit Lyonnais ou BNP). L'interbancarité (qui permettrait les transferts de n'importe quelle compte bancaire vers n'importe quel autre compte) relève apparement d'une décision de la Commission Européenne; je suis preneur d'info si vous en avez à ce sujet. Cela incitera les fans de Movo à ouvrir un compte à la Caisse d'épargne, mais cela reste à mon avis un gros frein à l'usage.Ce qui me fait dire que les opérateurs mobiles, principaux concurrents de Movo, ne sont pas inquiets pour l'instant. Cependant, l'Ecureil devraient les inciter à réagir rapidement.
  • Quid de la fraude ? Je parie que des petits malins vont rapidement exploiter le filon en trouvant une astuce (on peut facilement changer le nom de l'expéditeur d'un SMS et le faire transiter par des plateformes internationales en SS7). Movo a du prévoir un certain nombre de mesures, mais il devrait à mon avis informer davantage ses clients pour ne pas subir des déconvenues de communication dans quelque temps.

A noter :
Movo s'est mis au blog : c'est bien; mais on remarquera la pauvreté de la mise en page et du contenu qui doit trahir des difficultés d'adaptation à ce nouveau média et un protectionnisme politique de certains services de communication.

Olivier Seres

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15 octobre 2006 7 15 /10 /octobre /2006 18:41

google_docsslogoPas mal de relayage dans la blogosphère spécialisée sur les 2 nouveaux produits
de Google et de Free.
Regardons de plus près :
Google Docs : un premier pas vers GoogleOffice avec un début d'intégration des produits Writely (racheté  semble t-il pour $5millions soit  0,3% du prix payé pour YouTube) et Spreadsheets : les 2 produits sont réunis en une seule interface et les documents sont alignés facon Gmail, sans arborescence mais tagguables et étoilables à souhait.
Vous aurez noté au passage que la nouvelle URL canonique est docs.google.com et non office.google.com : il n'y a pas
encore de solution pour réaliser des PointsPuissants
La facilité d'accès pour les utilisateurs de GMail (il y a un quicklink en haut à gauche depuis le célèbre WebMail) et l' interface simplifiée donne envie de tester le produit (je rédige d'ailleurs ce post depuis cette interface en ligne).
Une nouveauté que n'a pas cité Techcrunch: lorsque l'on clique sur le bouton "lien hypertexte", une fenêtre s'ouvre (un
peu lentement) pour proposer des liens externes (http://...) MAIS AUSSI interne vers d'autres documents personnels, façon wiki. On dirait d'ailleurs que GoogleDocs a copié Socialtext qui propose de créer des liens hypertextes vers des documents internes -c'est d'ailleurs le principe du wiki. Next step possible donc : intégration d'un wiki personnel googlemade ou via le rachat de JotSpot ou de SocialText?
Ce que j'aime bien également : la fonction "partage" de documents est devenue un jeu d'enfants.
Une fonctionnalité essentielle fait encore défaut à GoogleDocs : le passage au mode off-line. Comment faire pour remanier ses textes en déplacement, loin d'un hotspot Fon ? Phil Sim rêvaiten mars 2006 dernier, après le rachat de Writely, à une synchronisation automatique des documents on-line avec ceux du disque dur de l'utilisateur, via
GDrive "platypus" : une sorte de de client "Picasa like" embarqué dans le PC, dédié à la synchronisation des documents à l'horizon. Il semble que Google ait prévu cette possibilité en insérant du code qui permettrait à l'avenir d'installer writely sur votre PC.
Après GMail, GoogleDocs s'inscrit donc dans la lignée des logiciels utilitaires personnels qui permet à l'utilisateur de stocker et d'accéder à ses documents depuis n'importe quel navigateur web. Cette tactique, Yahoo like vise, à mon
avis, à fidéliser l'utilisateur aux services Google (ou à l'enfermer davantage , comme l'a fait Microsoft ?) , plus qu'à profiter d'un nouvel espace à GoogleAdds ( la GoogleAdd est tolérable lorsque le contenu est obtenu en
mode "push", sans doute moins lorsque c'est l'utilisateur qui rédige le contenu).
L'interface de GoogleDoc est encore peu avancée par rapport aux suites bureautiques classiques. Aussi, je verrai bien un personnailisation de l'interface (suite à un concours de skins), comme ce qui existe déjà pour les
blogs. (Fred m'a indiqué qu'on pouvait déjà le faire via GreaseMonkey, à ses risques et périls)
FreePhone :
Free va donc commercialiser 2 terminaux SIP connectables à n'importe quelle Freebox HD: le premier (99€) est Wifi-only, le second (199€) est bi-mode Wifi/GSM, véritable produit de substitution  au terminal subventionné proposé à l'opérateur. J'avais décrit en janvier 2005 (il y a presque 2 ans !) cette tactique d'approche "double effet kiss cool "  :
Acte 1 : les FAI propose à leurs abonnés ADSL un terminal mobile dé-simloqué leur permettant
a)
à domicile : de téléphoner en VoIP via Wi-Fi gratuitement entre abonnés du même FAI (appels on-net) ou vers des lignes fixes. C'est l'extension de l'offre de VoIP proposée par Free, Tele2,AOL, 9Telecom et FT qui utilise des numéros commencant par 087 (sauf pour 9Telecom qui utilise des n° géographiques)

b) à l'extérieur : de téléphoner classiquement via son opérateur GS
Je ne suis pas sûr que le terminal à 199€ rencontre un succès phénoménal.
Pourquoi ?

L'offre arrive un peu tard - après celles de FT (Unik) et de 9 Telecom les opérateurs mobiles ont anticipé en lançant des offres généreuses (Néo chez Bouygues, Happy Zone chez SFR)

le prix de 199€ est élevé- la subvention des opérateurs mobiles permet de proposer des terminaux de qualité en renouvellement pour moins de 50€ un terminal, ce n'est pas une Freebox, il faut l'avoir touché dans une boutique avant de l'acheter (et Free ne dispose pas de réseau de distribution).

Quel est l'objectif de Free à travers cette offre ? Ferrer le client et augmenter son ARPU de quelques euros en incitant l'usage  d'appels sortants ET entrants via son réseau,  en substution des offres généreuses des opérateurs mobiles. Ceci dit, Free aurait intérêt à continuer à dérouler la même cinématique qui a fait son succès dans le fixe : proposer l'internet PUIS la voix. Or ce qu'il propose en mobilité, c'est la voix SANS l'internet.
Comme le rappelle James Enck :
Voice is becoming a feature, not a service. Je ne comprends donc pas pourquoi Free n'a pas encore lancé de service de partage d'internet, à la Fon pour prolonger l'expérience internet en
mobilité et inciter l'usage de la voix dans un deuxième temps.
Conclusion : un petit coup d'approche, en attendant le Wimax et le FTTH, vecteur de la nouvelle stratégie nominale de Free depuis septembre 2006.

Olivier Seres

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13 octobre 2006 5 13 /10 /octobre /2006 08:09

Mtv_overdrive

Voir ou revoir gratuitement sur le web ses émissions TV, séries ou clips vidéo préférés, ce n'est pas le privilège des sites de partage vidéo comme YouTube, racheté cette semaine par Google, Kewego ou autres DailyMotion qui, en se réfugiant derrière un statut d'hébergeur et non d'éditeur, sont loin de respecter systématiquement les ayants-droits.

Le groupe américain MTV Networks, filiale de Viacom, se lance à son tour dans la « catch-up TV » en France avec sa plateforme de vidéo à la demande streamée « MTV Overdrive » ; et ce, dans le respect total des droits d'auteur. Jusqu'en avril ce service de VoD est réservé en exclusivité aux quelque 900.000 abonnés haut débit du câble (Noos, UPC / Chello, Numéricâble). Déjà disponible sur le portail Noos.fr en version anglaise depuis quelques semaines, le service démarrera ses programmes 100% français le 2 novembre. Cette date symbolique correspond à la cérémonie des « MTV Europe Music Awards » qui sera diffusée en direct d'Amsterdam à 21h sur MTV (en TVHD sur le bouquet CanalSat) et animée par Justin Timberlake. La version française sera quant à elle commentée par un autre chanteur émérite, Michaël Youn.

Pour ceux qui rateraient le direct sur le câble et le satellite, la séance de rattrapage aura donc lieu dès le lendemain sur MTV Overdrive avec, à la demande, des bonus sur les backstages, des interviews et les meilleurs moments de la soirée.

Avec ce nouveau service de VoD intégré dans un player Flash, que j'avais pu voir au siège de MTV Networks à New-York en mars dernier lors du séminaire de l'Institut Multi-Médias, MTV France cherche à prolonger son univers de marque, au-delà de la télévision, sur son coeur de cible 15-35 ans... la "génération digitale" pour reprendre la baseline de Game One, autre chaîne du groupe en France. Et ce n'est pas tout.

Après les sites web compagnons (2,5 millions de pages vues mensuelles), le site WAP (15.000 connexions), le simulcast mobile en 3G, la VoD sur mobile (30.000 téléchargements par mois sur Vodafone Live), le vidéopodcast de MTV News (1er JT musical avec 60.000 streams et téléchargements mensuels), Thierry Cammas , directeur général du groupe en France, annonce la sortie d'un téléphone mobile très tendance. Conçu par la société ModeLabs, le combiné « MTV 3.0 » est un mobile 100% design et 100% multimédia compatible avec les cartes SIM des 3 opérateurs français.

Contrairement à d'autres groupes audiovisuels comme TF1, M6 ou NRJ, MTV France n'a pas fait le choix de devenir MVNO (opérateur virtuel de réseau mobile). L'idée, avec ce téléphone tactile entièrement customisé aux couleurs de MTV, est d'offrir des contenus de la marque (logos, sonneries, fonds d'écrans, série TV de street-culture Barrio 19) en attendant la prochaine version de l'appareil en 2007 qui permettra de streamer directement la chaîne en 3G. Plus d'nfos sur le prix et les fonctionnalités multimédia du « MTV 3.0 » sur MTV.fr prochainement.

Revenons à la vidéo à la demande sur le web et à la télévision délinéarisée, la TV 2.0 en plein boom en cette rentrée. Thierry Cammas, que j'ai croisé en 2000 lorsque nous travaillions tous deux chez Lagardère Broadcast et plus récemment au Club Galilée, m'a fait part d'une analyse intéressante et à mon avis très pertinente sur le positionnement d'une marque média comme MTV face à de nouveaux compétiteurs comme YouTube ou le site communautaire MySpace. Je l'ai interviewé en vidéo avec mon Nokia N90 (Xavier, quand est-ce que je teste le N93 pour un meilleur rendu de mes interviews dans la pénombre ?) lors de la soirée de lancement de MTV Overdrive au Royce à Paris.

D'un côté, la liberté d'exploration sur les sites de vidéo UGC (User-Generated Content / Contenu généré par les utilisateurs) ; de l'autre, la promesse d'une expertise contenu sur les sites média.  Ecoutez attentivement Thierry et dites-moi ce que vous pensez de sa conclusion !

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12 octobre 2006 4 12 /10 /octobre /2006 11:32

Même si cette hypothèse n’était peut être pas à l’ordre du jour avant le rachat de Youtube par Google, le montant de l’opération ne laisse pas indifférent et surtout relance le débat sur la taille critique.

Dans une interview pour Reuter, le patron de Skyrock s’interroge entre une introduction en bourse, une alliance avec un grand du secteur ou la continuité d’un développement auto financé. Je ne veux pas mettre en doute les propos de Pierre Bellanger, fondateur du groupe, mais lorsque l’on s’interroge publiquement sur ces sujets c’est que l’on est prêt à une alliance. J’élimine d’entrée de jeu le fait de rester indépendant par la période de concentration qui est entamé et qui va se poursuivre. Pierre Bellanger est trop avisé pour ne pas l’avoir identifié et son interview valide sa prise de conscience. Si le scénario d’une mise en bourse avait été privilégié le groupe aurait entamé le processus sans nécessairement faire une interview de cette nature. Nous allons donc nous concentrer sur un rapprochement possible.

Pierre Bellanger, met en avant la rentabilité de son modèle économique et sa capacité d'anticipation qui a permis à Skyrock de donner naissance au site de blogs en 2002.

"Nous sommes le premier média traditionnel à avoir fait la 'netamorphose' et être devenu ce que tous rêvent d'être. Notre croissance organique s'appuie sur des fondamentaux qui sont l'émancipation de la nouvelle génération et sa prise de parole", plaide-t-il.

Contrairement à certaines idées reçues, il souligne que les adolescents sont une cible "extrêmement rentable et solvable" à l'embouchure des "flux financiers intra-familiaux".

Skyblog est devenu le premier réseau social sur internet en France et en Europe en termes de pages vues par mois avec 2,38 millions de pages en juin 2006 devant MySpace (2 millions), selon l'institut de mesure d'audience comScore

 

En visiteurs uniques, Skyblog se situe au cinquième rang des sites communautaires européens fort de ses 7,6 millions de visiteurs derrière MSN Spaces (32,1 millions), Blogger (20,9), Sixapart (10,6), et MySpace (8,8), qui revendique 90 millions d'utilisateurs dans le monde.

"Nous sommes l'un des principaux acteurs de l'internet en France, le sixième en termes de chiffre d'affaires. Nous faisons un tiers de Yahoo! mais deux fois plus que TF1", observe-t-il.

En 2005, l'ensemble du groupe Orbus (les radios Skyrock et Chante France et le site Skyblog) a réalisé 7,2 millions d'excédent brut d'exploitation sur 31,5 millions de chiffre d'affaires dont 20% sur internet.

Pour Pierre Bellanger, le succès de Skyblog n'est pas un feu de paille.

"Au niveau mondial, il y a aura une demi-douzaine de grands réseaux sociaux avec des parfums différents comme les glaces. MySpace est plutôt de culture rock, anglo-saxonne", prédit-il. "Il y a de la place pour différents types de communautés qui s'autoagrègent par affinités".

Cette perception d’un nombre limité de grands réseaux sociaux milite pour un rapprochement avec un autre grand du secteur. Idéalement un groupe de médias européen serait le candidat idoine. On peut imaginer le groupe Bertelsmann comme partenaire intéressant. Ce qu’il convient de souligner c’est que quelque soit le partenaire, les autres concurrents devront prendre en compte la puissance d’une alliance entre Skyblog et un groupe de médias. Les occasions à saisir ne sont pas très nombreuses et les acteurs du marché vont se livrer à une compétition farouche pour mettre la main sur les quelques entreprise qui leurs permettront de pérenniser leurs entreprises.

Christian Jegourel

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12 octobre 2006 4 12 /10 /octobre /2006 10:51

Dans une interview parue ce matin dans le Figaro, Richard Parsons indique qu’il ne croit pas au déclin de la presse et de la télévision.

Cette déclaration va ravir les tenants des médias traditionnels mais il faut néanmoins lire entre les lignes et imaginer qu’il puisse se tromper partiellement ou ne pas tout dire. Avant de détailler ses déclarations il semble important de dire qu’avec Internet nous sommes face à des technologies qui font éclater le statut quo établi depuis des décennies dans  les médias. Quels sont-ils ?

Les médias dits traditionnels sont circonscrit à des règles bien établies. Des fréquences attribuées par la loi, des contraintes de fabrication et de diffusion, des limitations de la concurrence et de la nature des données diffusées (texte, image, son, vidéo), du délai de fabrication du contenu diffusé (temps réel pour la TV et la radio, quotidien à mensuel pour les supports papier) etc… J’ai largement détaillé ces aspects dans des articles précédents. Donc l’arrivée d’Internet bouleverse cet univers bien stable. Avec Internet le coût de diffusion est quasi nul, vous pouvez diffuser du texte, du son, de l’image ou de la vidéo. Vous pouvez créer des nano médias à l’infini et donc le nombre potentiel d’espaces est considérable. Il me semble donc étrange de dire qu’Internet ne va pas « tuer » les médias traditionnels. Je pense qu’il faut analyser ses propos avec une autre grille de lecture qui est de dire que dans l’absolu il restera toujours des chaînes de TV et des journaux. La vraie question c’est de savoir dans quelle proportion et comment seront-ils organisés par rapport aux médias Internet. Je rappelle que tant en Europe qu’aux Etats-Unis, Internet a dépassé la presse comme média favori de nos concitoyens. Cela ne peut pas ne pas entraîner des substitutions. Parsons précise d’ailleurs que le secteur « Presse » de son groupe stagne alors que les autres secteurs sauf le cinéma progressent. Pour le cinéma il s’agit d’une activité cyclique qui dépend énormément de quelques films blockbusters et il n’y en a pas tous les ans pour tous les studios. Je trouve d’ailleurs entre parenthèse que la production américaine ces trois dernières année est relativement pauvre en scénario.

Qu’a dit Parsons

Premièrement il indique que la musique et le livre ne sont plus des activités à forte croissance. C’est sympa pour Lagardère qui a racheté la division livre, je m’étais déjà étonné de ce rachat sans y trouver un intérêt majeur. Parsons décrit donc qu’il entretient « son jardin » et que le périmètre de son groupe s’adapte aux évolutions. Il indique implicitement qu’Internet va prendre de plus en plus de place dans Time Warner.

Autre point important il justifie la vente de la partie « accès » d’AOL Europe en indiquant la séparation du marché de l’accès et de l’audience. C’est une évolution que j’ai déjà détaillée, tant pour l’Internet que pour le mobile, qui est le même marché à terme d’ailleurs.

La question concernant la concurrence de Yahoo et Google est intéressante. Je pense que l’interview à eu lieu avant l’annonce du rachat de Youtube. Parsons élude néanmoins la question en indiquant que ces infomédiaires sont également des partenaires et pas seulement des concurrents. Ce qui est parfaitement vrai pour certaines branches de Times Warner mais comme le groupe est intégré de la production à la distribution il y a fatalement des points de recouvrement. C’est néanmoins cette intégration qui lui permet de contrôler une partie de la chaîne de valeur et de pouvoir résister aux assauts des géants du net. Un modèle d’intégration dont pourrait s’inspirer les médias français si nos lois sont adaptées dans ce sens.

Parsons termine en affichant une volonté d’expansion à l’international où se trouve, selon lui, des marges importantes de croissance. Compte tenu des législations sur les chaînes de TV  et les radios, la stagnation du marché « papier », la croissance pourrait bien venir d’Internet à l’instar de la stratégie de News Corp qui va s’appuyer sur ses sites leaders, Myspace en tête pour diffuser ses contenus produits par la Fox. TF 1, M6 et Canal, vous êtes assis sur une bombe à retardement. Où en êtes-vous dans votre stratégie d’adaptation aux évolutions du monde de la communication ? Vous pouvez répondre par des commentaires ou nous envoyer un communiqué, il sera diffusé intégralement et commenté bien sûr.

Christian Jegourel

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11 octobre 2006 3 11 /10 /octobre /2006 21:59

www.nokia.frContrairement à Motorola qui investi largement dans la technologie WiMAX, notamment avec son investissement avec Intel dans Clearwire, technologie qui pourrait concurrencer les normes de haut-débit mobiles actuelles, Nokia vient seuleument d'annoncer son intérêt dans le développement des premiers mobiles WiMAX.
C’est toute l’ambigüité entre les différentes normes qui commence à susciter des interrogations. Le HSDPA commence tout juste à être disponible chez Orange et SFR que se pose déjà la question des normes 4G. Le HSDPA permet la compatibilité ascendante de la technologie UMTS actuelle et donc la mise à niveau progressive des réseaux. Mais les besoins en débits des utilisateurs habitués à Internet à plusieurs Mb/s rend nécessaire le passage rapide aux offres 4G en développement chez les constructeurs de mobiles et les opérateurs télécoms.
Logo WiMAXEt c'est là où le problème se pose car la norme 3G est déjà partagée en trois : UMTS en l'Europe, CDMA2000 aux Etats-Unis et TD-SCDMA en Chine, la norme 4G risque de na pas être non plus standardisée
En Asie, Samsung a annoncé avoir atteint des débits de 100 Mb/s, à comparer au 1,9 Mb/s du HSDPA aujourd’hui. Nokia a choisi une autre voie en convergeant vers les technologies Wimax avec une plateforme appelée « Flexi WiMAX Base Station ».
Nokia envisage donc de commercialiser ses premiers téléphones mobiles WiMAX dans le courant de l'année 2008. Avec le soutien de différents acteurs du monde de la téléphonie mobile et particulièrement d’Intel et Motorola, le WiMAX adaptée aux mobiles, et plus seulement « nomade » pourrait bien supplanter les technologies actuelles.

Schéma  

Rappelons qu’Intel envisage d’intégrer le Wimax dans ses composants Centrino nouvelle génération et que le fondeur a investi 900 millions de dollars avec Motorola dans l’opérateur Wimax Clearwire. Le ralliement de Nokia à cette norme pourrait bien accréditer la thèse que le WImax est bien une technologie disruptive qui pourrait menacer le modèle économique actuel des opérateurs.

Christian Jegourel

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11 octobre 2006 3 11 /10 /octobre /2006 16:40

Les dirigeants de MySpace, filiale de News Corp, avaient déjà indiquée qu’ils envisageaient de bloquer les liens entre MySpace et Youtube.

Il convient de rappeler que plus de 16% du trafic de Youtube provient de MySpace. Il semble évident que cela va être très difficile après l’accord de 900 millions de dollars signé entre Google et MySpace en aout. Néanmoins cela pourrait être une stratégie pour négocier une extension de cet accord dans la sphère vidéo.

Il faut dire que c’est un espace stratégique pour le groupe News Corp et sa filiale Fox.

Si une alliance intervenait entre ces deux acteurs et notamment en intégrant les fonctions publicitaires de Google Video dans MySpace cela pourrait donner au tandem une force de frappe difficile à contrer tant pour les acteurs du web (Yahoo, Microsoft…) que des medias (Viacom, Liberty, AOL Time Warner…).

Nous avons tant émis d’hypothèses sur des fusions et rachats entre acteurs du même milieu que parfois on oublie la complémentarité. Un partage d’actifs pourrait être très intéressant en terme de valeur ajoutée. N’oublions pas que Rupert Murdoch n’est plus tout jeune et qu’il pourrait faire comme Ted Turner à une époque, c'est-à-dire fusionner sa compagnie avec une autre. Dans le rapport de force cela donne Google gagnant à 130 milliards de dollars de capitalisation contre 74 pour News Corp mais l’ensemble deviendrait un véritable géant du web/média. Ca rappelle la fusion AOL/Time Warner mais cette fois ci il y a une véritable valeur ajoutée et de vrais business models. Si un rapprochement se faisait, la concurrence serait loin derrière…

Christian Jegourel

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11 octobre 2006 3 11 /10 /octobre /2006 16:03

Il est vraisemblable que l’acquisition de Facebook par Yahoo soit de nouveau à l’ordre du jour (ici). Reste que les conditions de négociation risquent d’être modifiées en faveur du vendeur car Facebook avait également entamé des discussions avec Microsoft et il y a fort à parier que l’opération « YouTube » inquiète très fortement MSN et Yahoo. Qui des deux entreprises mettra sur la table le plus gros chèque ?

Celui qui a le plus de moyen et le plus besoin de Facebook. Et à cette question, la réponse est : les deux. Car ni MSN ni Yahoo n’ont réussi réellement à percer dans l’espace communautaire face à YouTube et MySpace. Néanmoins la pression semble plus importante, à court terme sur Yahoo qui voit son cours de bourse au plus bas depuis 52 semaines. Je sais que pour certain ce n’est pas un indicateur mais c’est le carburant d’une entreprise cotée, et toute baisse de cours entraine des difficultés de croissance.

Les rumeurs les plus folles circulent d’ailleurs aujourd’hui, dont l’une peu crédible, à mon avis serait celle d’un rachat de Facebook par Google pour 2,3 milliards de dollars.

 

Yahoo était d’ailleurs en négociation avec YouTube mais visiblement n’a pas été assez réactif. Si Yahoo reste un site majeur de l’Internet, sa capacité financière « n’est que » de 4 milliards de dollars et sa capitalisation de 34 milliards face à Google 10 milliards de cash et 130 milliards de capitalisation. Le rapport de force est signification en faveur de Mountain View.

Sur le plan business, le trafic de Yahoo est de 400 millions de visiteurs par mois et reste un site majeur pour la publicité mais depuis quelques mois les initiatives de Viacom et surtout de MySpace ont entraîné des déplacements de budgets publicitaires en sa défaveur.

Coté Microsoft, le géant de Seattle vient de sortir son « YouTube like », Soapbox, la fréquentation reste à trouver et combler le retard avec YouTube (34 millions de visiteurs unique en aout 2006), surtout avec le renfort de Google, risque d’être très difficile. Il faut donc des relais de croissance à l’audience et qui mieux que Facebook peut les fournir ? Sur le plan site social, Microsoft n’a rien à comparer avec MySpace et Facebook et ce n’est pas la spinoff Wallop qui suffira à combler le retard (voir ici). L’acquisition devient presque nécessaire. Lors d’une conférence récente, Steve Ballmer a indiqué avoir une stratégie à très long terme contre Google. Même si on peut raisonnablement croire ces propos, la puissance de Google va rendre la compétition de plus en plus difficile. Même si pour mémoire, les deux entreprises affirmaient en ce début d’année ne pas être concurrentes (voir cette analyse). Microsoft est très impliquée dans le développement de services vidéo avec ses technologies de réseau (Whale Communication) et de medias center (fournies à Club Internet chez nous) et l’accord récent avec Blinkx (moteur de recherche et d’indexation de contenus vidéos – voir ici). Peut être est-ce par ce biais que Microsoft envisage de revenir en force ? Pour moi il s’agit néanmoins de deux approches radicalement différentes. L’une est basée sur la capacité de distribution de contenus par des technologies, l’autre est basée sur la captation de « clients » consommateurs/ producteurs. Il est très difficile de prévoir comment va évoluer le marché et quelle seront les attentes de consommateurs mais par expérience, celui qui possèdent les clients à toujours emporté le marché.

D’autres entreprises que Facebook sont bien sûr dans l’œil de MS et Yahoo et sans être exhaustif on peut citer Guba, Daily Motion, Vpod Tv ou le petit dernier des espace communautaire qui cartonne : Islandoo

Cela pourrait également relancer les rumeurs sur un rapprochement entre MSN et Yahoo, que personnellement je trouve réaliste car une fusion aurait du sens (ici et ici), j’ai déjà eu l’occasion de l’écrire, et la compétition entre eux deviendrait une alliance car Google vient de prouver qu’au-delà de sa créativité technologique il savait également jouer la stratégie financière et industrielle. Le cours de bourse de Google est monté après l’annonce du rachat et compense plus que largement le coût de l’acquisition.

Comment gagner plus en dépensant plus. Une équation que beaucoup de chefs d’entreprises aimeraient résoudre…

L’autre effet induit risque d’être la course au rachat d’entreprises concurrentes pour les restants comme Viacom. Cela peut faire le bonheur de quelques start up mais si l’acquisition est payée trop chère, cela ne fera qu’accroître le fossé avec Google. Car le prix d’une entreprise, je l’ai déjà précisé, ne peut pas être le même pour tous les acquéreurs. Cela dépend de votre métier de base et des apports du périmètre de l’acquisition. C’est clair que pour Google, YouTube est parfaitement complémentaire et que la synergie dégagée justifie ce prix, je ne suis pas sûr que pour d’autres la valeur ajoutée soit la même. Reconstruire une martingale gagnante pour les autres acteurs des médias et de l’Internet va être compliquée et des rapprochements eut être surprenant pourraient se faire. Inutile de redire que dans ce contexte, les acteurs nationaux sont de plus en plus fragilisés et que la constitution d’un grand groupe de communication français est plus que vital. Serait-ce rêver que d’imaginer des réunions d’actifs entre Vivendi, TF1 et Lagardère ?  Il y a là motif à trouver des synergies et une vraie valeur ajoutée.

Christian Jegourel

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10 octobre 2006 2 10 /10 /octobre /2006 19:30
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